L’administration Boyer déploie l’artillerie lourde pour soutenir les entreprises exportatrices locales en réponse à la menace tarifaire américaine.
Le 12 février, elle annonçait un plan d’aide de 4,5 M$ sur 3 ans.
«Afin de réduire la dépendance de l’économie lavalloise aux soubresauts du marché américain, la Ville doit aider ses entreprises dans la diversification de leurs partenaires commerciaux», a déclaré le maire Stéphane Boyer par voie de communiqué.
Des milliers d’emplois en jeu
À la dernière assemblée municipale, le maire avait évoqué des pertes potentielles de «milliers d’emplois» locaux si le président américain mettait ses menaces à exécution.
Ce constat émane de ses récentes discussions avec de grands joueurs des industries agroalimentaire, aérospatiale et de la plasturgie.
Selon les dernières données disponibles, les biens fabriqués à Laval qui ont pris le chemin des États-Unis en 2021 totalisaient plus d’un milliard de dollars, soit près de 60 % de l’ensemble des biens lavallois exportés cette année-là.
«Comme l’union fait la force, nous joignons nos efforts à ceux de l’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent, un regroupement de 244 villes canadiennes et américaines, afin de privilégier une réponse concertée des maires et des mairesses du pays, indique Stéphane Boyer. Laval adaptera sa stratégie et privilégiera les approvisionnements locaux, provinciaux et nationaux, diversifiant ainsi ses fournisseurs pour réduire notre vulnérabilité face aux éventuels tarifs douaniers».
Vigie économique
Dans la foulée de cette guerre commerciale déclenchée par le président américain, Donald Trump, Laval mobilise ses équipes, ses partenaires régionaux en développement économique et quelques entreprises phares de l’exportation en mettant en place un comité de vigie.
Son mandat ? «Favoriser la concertation et la synergie entre les acteurs de l’écosystème économique lavallois afin d’optimiser l’impact des différentes initiatives pour atténuer les répercussions potentielles de l’imposition des tarifs douaniers sur l’économie.»
Parmi les secteurs d’activités particulièrement vulnérables aux contraintes tarifaires, l’industrie manufacturière, qui compte quelque 200 entreprises et procure plus de 2000 emplois, le commerce de gros avec près de 1450 entreprises et 12 000 emplois et le secteur agroalimentaire, qui chapeaute notamment des entreprises en transformation de viande et productrices de boissons alcoolisées.
Offre de services à l’exportation bonifiée
Service de développement économique membre du réseau des Organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX), Laval économique vient, par ailleurs, bonifier son offre de services.
- service Info-tarifs permettant aux entreprises d’accéder à de l’information et des conseils en matière de logistique et de douane;
- service de soutien à l’accélération de l’exportation par le biais du numérique, impliquant :
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- un accompagnement sur mesure pour mettre en place une stratégie dans le contexte de l’imposition de tarifs douaniers spécifiques au commerce électronique;
- un accompagnement dans la sélection de plateformes de vente en ligne en dehors des États-Unis.
- service de diagnostic et de diversification afin d’évaluer les opportunités hors du marché américain selon le niveau de préparation de l’entreprise;
- service de soutien à la compétitivité des entreprises grâce à l’approvisionnement stratégique.
Pour répondre à la demande, l’équipe vouée au développement des marchés d’exportation a embauché deux nouvelles ressources afin d’y accompagner les entreprises lavalloises.
Programmes de subvention
Enfin, la Ville déploiera des programmes de subvention pour encourager les entreprises d’ici à rehausser leurs compétences en matière de commerce électronique et à investir en productivité pour être plus compétitives sur les marchés.
«En combinant agilité, innovation et coopération, Laval peut non seulement surmonter les défis posés par les tarifs douaniers, mais aussi se positionner comme un acteur économique plus indépendant et compétitif à long terme», fait valoir Lidia Divry, directrice de Laval économique.
La ville-région compte quelque 600 entreprises actives sur les marchés étrangers; celles-ci ont exporté pour 2,2 milliards en biens en 2023.
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