Deux résidentes de l’avenue de la Volière, dans Champfleury, sont venues alertées le conseil municipal ce mois-ci, inquiètes de voir des arbres matures disparaître systématiquement sur 30 pieds de profondeur derrière leur demeure.
C’est du moins l’information qu’elles tenaient d’un employé d’Arboriculture de Beauce, une entreprise chargée des travaux de maîtrise de la végétation à proximité du réseau de distribution d’Hydro-Québec dans le secteur du parc des Crécerelles.
Abattage sélectif
Après plusieurs démarches menées auprès de la Ville et de la société d’État, accompagnées de leur conseiller municipal Claude Larochelle, Claudia Nadeau et Diane Spadari ont fini par comprendre que le plan d’entretien prévoyait un abattage sélectif des arbres près de la ligne à moyenne tension et dans un rayon plus restreint.
«Dans le secteur ici en cause, il n’est nullement question de procéder à l’abattage systématique d’arbres sur 30 pieds [9 mètres] de large, mais bien d’une opération d’élagage et de déboisement sélectif de 4,5 à 6,5 mètres pour assurer de manière préventive la continuité du service d’électricité», confirme dans un échange de courriels Thaïs Dubé, conseillère aux relations avec le milieu et aux communications chez Hydro-Québec.
Or, par mesure préventive, Mmes Nadeau et Spadari ont demandé aux autorités municipales de dépêcher un technicien forestier afin d’identifier et marquer les arbres à préserver d’ici la coupe à venir.
Le maire Stéphane Boyer les a assurées que la directrice générale adjointe (DGA) et ancienne directrice du Service de l’environnement, Scarlett Van Blaeren, communiquerait avec l’entrepreneur pour voir à limiter les dégâts.
Conseiller de Fabreville, Claude Larochelle a pour sa part indiqué qu’il avait obtenu «l’assurance du Service de la foresterie qu’on garderait le maximum d’arbres».
Un réseau à protéger
Mme Dubé rappelle qu’une part importante des interruptions de service est causée par des bris d’équipement résultant de contact avec la végétation. «Ce phénomène s’est d’ailleurs accéléré avec la multiplication des événements météorologiques fragilisant la végétation», poursuit-elle en évoquant les impacts des changements climatiques sur le réseau.
Pour assurer la qualité et la continuité du service, Hydro-Québec a doublé son budget de maintenance en végétation depuis 2018. Cette année, la société d’État y consacre 120 M$.
«Comprenons que ce n’est pas sans raisons sérieuses qu’Hydro-Québec souhaite parfois procéder à des coupes, indique la porte-parole en faisant valoir que l’élagage est la solution préconisée. Toutefois, pour des raisons de sécurité tant du public que du réseau, l’abattage peut être nécessaire.»
Elle termine en invitant les propriétaires à aménager la partie de leur terrain voisinant avec le réseau de distribution à la faveur d’essences d’arbres et de végétaux compatibles avec l’exploitation de ce réseau.