Un mois après la fronde menée contre leur chef Marc Demers, les 10 élus dissidents du Mouvement lavallois (ML) sont toujours aussi solidaires, affirmait David De Cotis, le 4 juillet.
Celui qui représente les insoumis devrait s’assoir sous peu avec M. Demers dans l’espoir de dénouer cette crise qui secoue non seulement le parti, mais qui prive le maire d’une majorité au conseil.
Cette rencontre se tiendra en présence du médiateur qui, au cours des deux dernières semaines, a rencontré individuellement chacun des 19 conseillers élus du parti, les fidèles comme les rebelles.
L’objectif était de permettre à chacun d’exprimer librement ses récriminations et au médiateur de bien identifier les enjeux, explique M. De Cotis, dont les ponts avec le maire sont coupés depuis que ce dernier l’a viré du comité exécutif au lendemain du conseil municipal du 5 juin, là où la crise a éclaté.
Affidavit
Outre le style de gestion autocratique reproché au maire, l’affidavit que M. Demers a reçu des mains d’un huissier le 6 juin au matin a été abordé avec le facilitateur.
Signée par les 10 élus dissidents, cette déclaration sous serment relate les faits survenus lors d’une rencontre du caucus le 24 avril, où des irrégularités auraient été observées en vue des élections à la direction du parti. C’est d’ailleurs ce qui aurait mis le feu aux poudres et amené la moitié du caucus à désavouer leur chef.
«On va voir comment on peut [re]travailler ensemble», poursuit le fondateur du Mouvement lavallois, David De Cotis, qui convient que le statut quo n’est pas une option.
Au cabinet du maire, le 6 juillet, on indiquait que le médiateur «prendra quelques jours pour travailler son plan de médiation» et que les étapes à venir devraient être connues «à la fin de la semaine prochaine».