L’Assemblée nationale du Québec a enjoint mercredi le gouvernement caquiste, par une vote unanime, à négocier avec le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ), qui sont sans contrat depuis deux ans.
Depuis avril 2020, seulement quelques rencontres avaient eu lieu entre le Regroupement et les autorités du ministère de la Santé et des Services sociaux.
Jusqu’à présent, les négociateurs gouvernementaux affirmaient qu’ils n’avaient aucun mandat pour négocier et donc, aucune offre à proposer.
«Nous espérons que cette motion sera le coup d’envoi de la négociation, s’est réjouie Josyane Giroux, présidente du RSFQ. Après deux ans sans véritable discussion, il est plus que temps d’obtenir la reconnaissance professionnelle que nous méritons et une véritable équité dans nos conditions de travail.»
Milieu en pénurie
Cette motion reconnaît «le travail exceptionnel» de ces professionnelles de la santé et «les avantages du suivi sage-femme.»
La présidente du RSFQ a également ajouté que cet appui de l’Assemblée empêche le gouvernement d’user de faux-fuyants.
Avant que la motion soit adoptée unanimement, les sages-femmes ont envoyé plus de 6500 courriels aux membres du Conseil des ministres.
«Après deux ans sans négociation, le travail doit commencer», ont-elles écrit.
«Dans le contexte difficile qui sévit présentement en obstétrique, il est totalement inacceptable que la CAQ laisse traîner la négociation, dénonce Danny Dubé, président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN). Il est grand temps que le gouvernement démontre que les femmes et les familles sont une priorité en donnant des mandats clairs à sa table de négociation.»
Le Regroupement Les sages-femmes du Québec représente plus de 240 sages-femmes qui exercent leur profession dans les maisons de naissance ou les services sage-femme rattachés aux établissements du réseau de la santé et des services sociaux. (J.B.)