Le Centre de pédiatrie sociale de Laval (CPSL) a pu célébrer en grand ses 10 ans au sein de la communauté lavalloise au Château Taillefer Lafon, situé à Sainte-Dorothée.
Ouvert depuis le 15 juillet 2011, le CPSL offre des services de santé et psychosociaux aux enfants et adolescents qui ne leur pourraient être accessibles autrement.
Le rôle de l’OBNL consiste à prévenir la négligence et la maltraitance dans les familles vivant de la précarité financière.
Ce dernier dispose de trois points de services localisés à l’intérieur des écoles Saint-Paul, à Chomedey, et Eurêka, à Pont-Viau, ainsi que dans un complexe d’habitation à loyer modéré de Place St-Martin.
Les 15 professionnels cliniques à temps plein et 6 médecins font le suivi des 425 enfants du centre.
Depuis ces 10 dernières années, ce sont 30 000 interventions qui ont pu aider plus de 700 jeunes lavallois.
Un centre grandissant
Lorsque l’organisme est né, il n’y avait que 3 employés et un seul point de service, soit celui à la Place St-Martin.
Avec l’impact positif que le CPSL avait sur les familles lavalloises depuis sa mise en place, le Centre de services scolaire de Laval a voulu collaborer avec ce dernier en offrant des nouveaux locaux dans deux écoles.
De plus, les services se sont diversifiés. La médecine, travail social et éducation spécialisée étant la base de la pédiatrie sociale, les enfants peuvent maintenant bénéficier d’interventions en ergothérapie, musicothérapie, art-thérapie, orthophonie, et plus encore.
«Par les différents donateurs et partenariats, on est capable d’aller chercher plus loin, comme les soins dentaires, explique Laurence Cadieux, coordonnatrice clinique. Parfois, ce sont des services très particuliers, notamment des lunettes spéciales ou des traitements d’orthodontie, qui ne sont pas gratuits, mais à faibles coûts.»
Bien que concentrés sur le bien-être de l’enfant, les intervenants vont également travailler avec l’entourage de ce dernier pour assurer son développement optimal.
De surcroît, chaque point de service accueille les enfants défavorisés qui seraient laissés à eux-mêmes pour l’été.
«On n’est pas un camp de jour, mais on s’assure d’avoir des activités éducatives, thérapeutiques et sportives pour voir chaque enfant au moins trois fois durant la semaine, précise Mylène Du Bois, directrice générale. On les anime, stimule et on s’assure que tout va bien à la maison.»
Service essentiel
La pandémie a forcé le CPSL a adapté ses services, notamment avec les différentes plateformes de visioconférence.
Avec deux partenaires, les membres du centre ont réussi à connecter chacune des familles, se souciant de ne pas avoir la capacité de joindre lors de périodes de confinement.
«Avec l’isolement, le risque de négligence était accru, affirme Mylène Du Bois. C’était très difficile la communication. Donc, on a tout mis en place pour qu’on soit capable de parler avec les jeunes, surtout ceux en difficulté scolaire.»
Les employés ont également utilisé le dépannage alimentaire, avec l’aide du Club des petits déjeuners, comme point de contact.
Ceux-ci ont été frappés aux portes des familles pour prendre des nouvelles des familles et constater que tout va bien.
«Selon la précarité et l’instabilité des familles, on augmentait les contacts et appels téléphoniques», indique Mme Du Bois.
Grâce à de nombreuses subventions, il n’y a eu aucune mise à pied parmi le personnel.
Besoin de financement
L’événement a également servi de quête aux donateurs afin de permettre le déménagement du centre situé à l’école Saint-Paul.
Le local, situé dans l’enceinte de l’école primaire Saint-Paul, ne convient plus aux besoins actuels.
Les problèmes d’espace nuisent à l’efficacité et parfois à la confidentialité des interventions.
«Malgré le nombre croissant de jeunes qui ont besoin de nos services, nous avons dû fermer notre liste d’attente qui est déjà très longue, mentionne Sophie Rouleau-Verville, coordonnatrice à la collecte de fonds. Nous avons atteint notre pleine capacité.»
Le délai avant de pouvoir rappeler des familles se trouvant sur la liste d’attente est estimé à un an et demi.
Ayant les ressources humaines disponibles pour prendre en charge 200 enfants de Chomedey de plus, le centre a toutefois besoin de recueillir 615 000$ pour l’achat ou la location de nouveaux locaux.
Avec le déménagement, il serait possible de doubler le nombre de jeunes évalués et suivis de façon hebdomadaire par les médecins et d’offrir des thérapies à 40 enfants en sus par année.
Aussi, les membres proposeraient une journée d’activités psychoéducatives supplémentaire, ce qui ferait augmenter les interventions de 20%.