Il n’y aura pas d’enquête indépendante pour identifier la nature et la source des incidents survenus lors de la tempête Debby, le 9 août dernier.
Cette demande du leader de Parti Laval, Claude Larochelle, appuyée d’une pétition de plus de 1500 signatures, a été rejetée par le parti au pouvoir à la dernière séance du conseil municipal.
D’entrée de jeu, le maire Stéphane Boyer a indiqué qu’exiger une telle enquête présuppose que la Ville est non seulement responsable des dégâts causés par les pires inondations de son histoire, mais que ses «employés sont de mauvaise foi et tentent de cacher des choses». Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) a qualifié cette tempête de «plus grande catastrophe dans l’histoire du Québec», a-t-il rappelé.
Rapport à venir
Le maire a tenu à préciser que des effectifs municipaux, dont des dizaines d’ingénieurs spécialisés, sont toujours mobilisés et qu’«un rapport sera rendu public dans les prochaines semaines» sur les causes, la gestion de crise et les interventions à effectuer «pour s’assurer de minimiser les risques à l’avenir».
Numéro 2 de l’administration Boyer et responsable des infrastructures municipales, Ray Khalil a renchéri, affirmant que les Lavallois veulent «des réponses rapides et des solutions efficaces» et qu’en ce sens, le personnel en place a toutes les compétences requises pour répondre aux attentes des citoyens.
Insuffisant
«On ne peut pas se contenter d’un simple rapport interne pour comprendre l’ampleur de la situation», a réagi M. Larochelle dans un communiqué publié le 7 octobre, rappelant que 10 000 ménages lavallois ont été inondés pour des dégâts estimés à quelque 300 M$ lors du passage de Debby.
Depuis deux mois, Parti Laval remet en question la robustesse des équipements et systèmes de la ville alors que les problèmes chroniques de débordement des égouts à Laval sont connus depuis longtemps.
À ce propos, M. Larochelle étayait sa requête d’une étude du Service de l’ingénierie qui, en 2023, sonnait l’alarme au comité exécutif sur l’état des infrastructures municipales. Selon ce qu’il rapporte, les réseaux souterrains et de voirie nécessiteraient «une attention immédiate et des investissements massifs de plus de 600 M$».
«Les citoyens veulent savoir ce qui s’est passé et réclament plus de transparence, plaide Louise Lortie, conseillère municipale dans Marc-Aurèle-Fortin. Toutes les personnes que j’ai rencontrées s’accordent pour dire que cette situation-là mérite une enquête indépendante et impartiale, et non un simple rapport interne commandé par le maire».
«On leur doit un minimum de transparence et de respect», soutient son collègue de Fabreville, Claude Larochelle, en évoquant les milliers de sinistrés, dont quelque 1500 pétitionnaires qui réclament la tenue d’une enquête d’experts indépendants afin d’identifier les correctifs et améliorations à apporter à l’ensemble du réseau pour limiter les dégâts dans le futur.
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