Par : Coopérative Funéraire du Grand Montréal
La tragédie est un genre théâtral dont l’origine remonte au théâtre grec de l’Antiquité. Contrairement à la comédie, elle met en scène des personnages de rangs élevés et se dénoue très souvent par la mort d’un ou de plusieurs personnages.
Si la division en actes proprement dite est inconnue de la tragédie grecque, ce sera celle qui s’imposera à la Renaissance et consistera en cinq actes : la situation des personnages, l’élément perturbateur, la recherche d’une solution au drame, constat du destin inévitable et, finalement, la mort de plusieurs personnages.
Des tragédies québécoises
On emprunte régulièrement le mot « tragédie » pour souligner des drames collectifs dans les journaux. Ces événements demeurent gravés dans la mémoire et périodiquement, des dignitaires, politiciens, organismes ou proches des familles souligneront ces pénibles souvenirs par des commémorations publiques ou privées. Par exemple, le 29 janvier dernier marquait le cinquième anniversaire du triste attentat à la mosquée de Québec, qui a fait six morts. Pour souligner l’événement, des commémorations ont eu lieu à Québec et à Montréal. Vous avez peut-être également remarqué les quatorze rayons lumineux provenant du Mont-Royal qui ont illuminé le ciel de Montréal le soir du 6 décembre dernier. C’était un puissant symbole pour se rappeler le décès de quatorze jeunes femmes lors d’une fusillade perpétrée le 6 décembre 1989 à la Polytechnique Montréal.
Bien sûr, ces cérémonies sont célébrées non seulement pour que la mémoire des disparus ne s’estompe pas, pour donner de l’amour et de la sympathie aux proches des défunts, mais aussi pour dénoncer la haine qui persiste. En tant que société, nous devons nous servir de ces tristes événements pour nous questionner collectivement à savoir si nos rapports face à la violence sont assez soutenus.
Les hommages, c’est important, mais les actions concrètes le sont tout autant. Ne croyez-vous pas que, huit ans après la pire tragédie ferroviaire au Canada qui a tué 47 personnes à Lac-Mégantic, nous devrions nous entendre sur le tracé de la voie de contournement?
Le sixième acte
Les deuils touchant des collectivités font partie intégrante de ce que la docteure Lucie Fréchette appelle des « Deuils complexes ». Ce type de décès, accompagné d’une importante médiatisation, rend le processus de deuil plus compliqué pour les proches des victimes. Les amis sont une source d’aide, bien sûr, mais la Coopérative funéraire du Grand Montréal offre aussi plusieurs initiatives tout à fait gratuitement, dont un accompagnement téléphonique pour aider les familles dans les moments entourant un décès et au moment de choisir les rituels significatifs et aidants.
Je vous invite cette semaine à visionner cette excellente entrevue de Lucie Fréchette avec Gilles Proulx sur les deuils complexes. Bon visionnement!
https://www.cfgrandmontreal.com/votre-cooperative/conferences/