Il n’y avait pas que les entreprises en construction et de génie-conseil qui profitaient du système de corruption et de collusion mis en place par l’ex-maire Gilles Vaillancourt dans les années 1990.
Ce réseau de partage de contrats publics entre amis profitait également aux firmes d’architectes paysagistes.
Entre 2004 et 2010, trois entreprises ont bénéficié de ce système frauduleux qui permettait de truquer les appels d’offres et de détourner le processus d’adjudication des contrats publics moyennant une ristourne versée aux collecteurs de fonds, qui agissaient sous la direction du maire déchu.
C’est ce qu’on apprend dans une demande en justice déposée par la Ville de Laval à la mi-décembre devant la Chambre civile de la Cour supérieure du Québec.
Sur une période de 7 ans, les firmes Beaupré & Associés, Rousseau Lefebvre et Daniel Arbour et Associés (Groupe IBI/DAA) se sont partagé 64 mandats de services professionnels totalisant 3,4 M$, et ce, à l’abri de toute concurrence.
Rousseau Lefebvre
Constituée à l’été 2000, la firme lavalloise Rousseau Lefebvre a obtenu 25 mandats pour une valeur totale de 1 094 839,29 $.
Comme il a été établi que la surfacturation des contrats publics par les entreprises collusionaires est de l’ordre de 20 %, la Ville réclame à Rousseau Lefebvre la somme de 218 967,86$.
Au total, les firmes sont poursuivies pour un peu plus de 680 000$.