Selon un superviseur d’Avalanche, une soixantaine de clients ont retenu les services de l’entreprise, à Fabreville. Ils ont été séduits, en septembre, par le bas tarif proposé par un vendeur itinérant.
La plupart se sont fait offrir le service saisonnier à 220 $, taxes incluses. Un prix bien en dessous de celui demandé par des déneigeurs locaux. Le paiement se faisait en deux versements: le premier en octobre et le second en décembre.
Pas de service
Cinq citoyens interrogés par le Courrier Laval ont subi le même traitement, au moment de la première tempête, le mercredi 9 décembre: aucun déneigeur en vue et une boîte vocale pleine au bout du fil.
Certains ont eu droit à un service à la va-vite, au mieux plusieurs heures après le début de la chute de neige. «J’ai fait plusieurs appels. Le samedi, j’ai réussi à leur parler. Ils sont venus, trois jours après la tempête. Ils ne sont jamais revenus», raconte un client qui préfère garder l’anonymat.
On le comprend: devant son insistance à exiger un remboursement, son interlocuteur aurait usé de violence verbale, au téléphone.
Avalanche promet de rembourser ses clients de Fabreville depuis plusieurs semaines. Et depuis plusieurs semaines, les clients frustrés se font dire, au téléphone, que le chèque est à la poste.
Louche
Un des citoyens mécontents, Jacques Croteau, est entré en contact avec une vingtaine de résidents de Fabreville qui ont vécu une histoire similaire à la sienne. Comme eux, il espère obtenir le remboursement de son premier paiement de 110 $. Et comme d’autres, il a annulé son second chèque.
Dans la foulée de sa mésaventure, M. Croteau a découvert que le numéro de TPS qui apparaît sur son contrat est invalide. À l’Office de la protection du consommateur, M. Croteau s’est fait dire de s’adresser aux petites créances de la Cour du Québec. «C’est une fraude bien organisée, conclut-il. Peu de gens vont faire cette démarche, pour si peu d’argent.»
Le chèque est à la poste
«Les gens exagèrent, estime celui qui se présente comme le superviseur des opérations chez Déneigement Avalanche. Les chèques ont été envoyés aux clients», ajoute Frank, qui ne dévoile pas son nom de famille.
Il impute le mauvais service de Déneigement Avalanche à la méconnaissance qu’avaient ses chauffeurs du secteur de Fabreville. «On avait des chauffeurs du West Island, explique-t-il. Il évoque également du sabotage, qui aurait touché six tracteurs de l’entreprise, la veille de la tempête du 9 décembre.
Frank ne montre pas d’empathie pour les clients qui attendent leur remboursement. «Cent dollars, c’est rien, ça. Dans le West Island, les maisons valent un demi-million. À Fabreville, ce sont des petites maisons de 200 000$.»
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