La proposition d’Action Laval à l’effet de conférer un caractère transpartisan au comité consultatif d’urbanisme (CCU) a été rejetée en bloc par les élus du Mouvement lavallois – Équipe Stéphane Boyer à la dernière séance du conseil municipal.
«Le maire ne peut pas nommer que ceux qui partagent ses idées sur un comité de cette importance, en ignorant les autres options politiques», s’est indignée la conseillère de Chomedey à l’origine de cette proposition, Aglaia Revelakis.
Par voie de communiqué, elle cite en exemple les commissions parlementaires des paliers de gouvernement supérieur où les partis d’opposition sont représentés: «Ceci assure que la plus grande part des opinions soit entendue et non uniquement celle du parti au pouvoir.»
Argumentaire
Notamment responsable des dossiers d’urbanisme au comité exécutif, la conseillère de Duvernay–Pont-Viau, Christine Poirier, a affirmé d’emblée que «le CCU n’est pas partisan», étant composé de quatre élus et d’autant de citoyens. Elle en a donné pour preuve Daniel Hébert qui en a été le président lors du dernier mandat, et ce, malgré qu’il ait fait défection sept mois après avoir été réélu en 2017 sous la bannière du Mouvement lavallois.
«Des élus peuvent siéger sur un comité sans pour autant être partisans dans leur travail et nous croyons que le CCU est formé des meilleurs élus pour remplir ce mandat», a-t-elle enchaîné. Les quatre élus nommés au comité sont Yannick Langlois, président, Ray Khalil, Sandra El-Helou et Pierre Brabant.
Par ailleurs, Mme Poirier a signifié que le changement proposé qui consistait à faire en sorte que «tous les partis» représentés au conseil municipal ait un siège au CCU «n’est pas applicable» compte tenu des allégeances politiques qui se font et se défont en cours de mandat, citant en exemple le jeu de chaise musical auquel certains élus se sont livré au cours des trois dernières années. «Le CCU a besoin de stabilité», a-t-elle terminé.
Avant la prise du vote, le chef intérimaire de Parti Laval et conseiller de Fabreville, Claude Larochelle, a suggéré à Mme Revelakis – qui a consenti volontiers – de remplacer les mots «tous les partis» par «différents partis», considérant que l’an dernier quatre formations politiques et un indépendant complétaient l’échiquier politique à la table du conseil et que seuls quatre élus composent le CCU.
Cela dit, la proposition a été battue à 14 voix contre 7.
À lire également: Nominations chez les élus: les grands oubliés