C’est en tout cas l’avis de Félix, Laurence et Gabriel, alias Flex, Pacane et Kapri, trois animateurs du camp de jour Champfleury. Mais l’emploi qu’ils qualifient d’amusant n’en est pas moins sérieux et requiert du dynamisme, de la patience et un grand sens de la responsabilité et de la sécurité, sans oublier «un brin de folie».
«On peut souvent être pris pour des surveillants, mais nous sommes des animateurs», précise Félix Gingras Harvey, étudiant en génie logiciel à l’école Polytechnique, qui s’occupe du camp musical. Et la nuance est importante, selon eux.
À 10h15, dans la salle de danse, une dizaine de fillettes, âgées de 6 à 7 ans font des pas timides sur une chanson de Rihanna. «On lève la main de la fenêtre, puis un pied en avant», dit Laurence Roy, 19 ans, qui apprend aux jeunes débutantes une chorégraphie en vue du spectacle de la fin de la semaine.
«Ici, les enfants sont animés toute la journée, ils ne sont jamais à des jeux libres», indique l’animatrice qui fera son entrée à l’université en septembre prochain.
Une journée bien remplie
Si les journées des petits sont très occupées, c’est parce que celles des animateurs le sont tout autant. Et elles débutent, quand le cadran indique 8h45.
«On se rencontre tous les matins pour parler des activités de chaque camp, avant l’arrivée des jeunes», explique Dominyk Grenier, coordonnatrice des animateurs. Jusqu’à midi, les jeunes sont dans les spécialités choisies, à savoir musique, science, sports, danse, cirque, théâtre ou initiation culinaire.
Après une demi-heure de lunch et autant au parc, l’après-midi reprend et les activités seront au choix, jusqu’à 16h. Durant ces huit heures d’action, les membres du personnel n’auront pas soufflé une minute, car «les enfants requièrent 100 % du temps».
Imaginer et concevoir les activités
Souvent étudiants, les animateurs encadrent les journées des petits et sont à la base de la programmation et de la conception des activités.
«On doit remettre une feuille de planification deux semaines avant, avec le détail des activités qu’on veut faire», relate Laurence Roy. Ce qui oblige la dizaine d’animateurs, qui encadrent entre 100 et 150 enfants, à se coordonner. «C’est très social comme emploi, ajoute-t-elle, et il y a une bonne chimie entre nous.»
«C’est très gratifiant»
Même si quelques fois, ces animateurs «ne sont pas reconnus à leur juste valeur», pour eux, ces expériences estivales sont très valorisantes.
«C’est très gratifiant quand un enfant te dit qu’il a passé une belle journée», réalise Gabriel Éthier, responsable du sport et étudiant en kinésiologie à l’UQAM, après trois années d’animation de camp de jour. «Et on apprend aussi sur nous, les personnalités avec qui on s’entend et on réalise quelles sont nos forces et nos faiblesses», conclut Félix Gingras Harvey.