Services Québec a lancé en novembre dernier le Programme d’aide à la relance par l’augmentation de la formation (PARAF). L’initiative vise ainsi à faciliter la réorientation de carrière et offre 500 $ par semaine à ceux qui retournent sur les bancs d’école pour des secteurs en demande.
Avec un taux de chômage atteignant les 9 % au Québec, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité a investi 115 M$ dans ce nouveau programme, qui vise à inciter les personnes sans emploi à se requalifier ou à rehausser leurs compétences.
« Qu’on soit prestataire de l’assurance emploi, de l’aide financière de dernier recours ou qu’on soit sans revenu, toute personne sans emploi est admissible. Compléter une nouvelle formation en quelques mois, être orienté vers une profession, pour plusieurs personnes, ça peut changer leur vie », explique Lison Rhéaume, directrice régionale de Services Québec.
Pour y être admissible, la formation doit débuter au plus tard le 25 septembre 2021. Une rencontre avec un agent d’aide à l’emploi doit également être effectuée au plus tard le 30 avril 2021.
Jusqu’à présent, plus de 400 personnes ont souscrit au programme dans la région.
Secteurs visés
Services Québec vise surtout les formations courtes qui permettent l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles, d’un diplôme d’études collégiales, voire un microgramme universitaire.
Selon Lison Rhéaume, si certains secteurs vivent une pénurie de main-d’œuvre, l’idée n’est pas d’imposer à qui que ce soit une formation précise.
« Ceux qui viennent rencontrer nos agents ne sont pas orientés. L’évaluation du besoin de la personne se fait sur la base de ses aspirations professionnelles et de ses capacités. La rencontre permet de discuter de son projet professionnel, de son chemin parcouru sur le marché du travail et pour voir s’il y a des embuches à relever. Seulement lorsque c’est nécessaire, elle est référée en orientation. »
Démasculiniser des métiers
Les emplois les plus affectés par la pandémie ont été ceux à plus faible salaire ainsi que les postes temps partiels, notamment dans la restauration, les arts et spectacles, l’hébergement et le commerce de détail. Or, ces métiers sont davantage occupés par des femmes. Ainsi, 146 000 femmes ont perdu leur emploi pendant la pandémie, comparativement à 104 600 hommes.
Le PARAF est selon Services Québec une opportunité pour corriger ce déséquilibre, incitant des femmes à intégrer des emplois longtemps perçus comme plus « masculins ».
(Texte de Julien B. Gauthier, Initiative de journalisme local, Le Lac St-Jean)