Un nouveau rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le versement obligatoire d’un salaire de subsistance de 20$ de l’heure dans toutes les provinces canadiennes coûterait 44,9 milliards de dollars de plus en salaire.
Elle estime que cela nuirait à la rentabilité de près de 600 000 entreprises. Au Québec, cela représenterait 141 927 petites et moyennes entreprises (PME) et un coût de 10,25 G$.
«Souvent au pays, les politiques de fixation du salaire minimum ne tiennent pas compte de la réalité économique et reposent sur des critères subjectifs et imprévisibles«, estime François Vincent, vice-président Québec à la FCEI, par communiqué.
«Les gouvernements devraient miser sur une approche pragmatique qui aiderait les travailleurs à composer avec l’augmentation du coût de la vie sans pour autant alourdir le fardeau des PME, ajoute-t-il. Adopter un salaire minimum à 20 $/heure aurait des conséquences des plus néfastes pour les citoyens et pour l’économie.»
Selon l’étude, l’Ontario serait la province la plus touchée par cette mesure avec 200 387 PME qui pourraient devenir non rentables. Le Québec et la Colombie-Britannique (75 495) complèteraient le top-3.
Impact négatif
Les récentes augmentation du salaire minimum ont obligé 60% des propriétaires de PME à augmenter le salaire des autres employés et 59% à augmenter le prix de leurs produits et services. 31% ont dit avoir embauché moins de jeunes ou de personnes sans expérience, et 25% ont dit avoir réduit leur personnel.
Pour la FCEI, ces données souligneraient la nécessité d’adopter une approche plus nuancée des politiques salariales qui tient compte de leurs répercussions sur les travailleurs et les entreprises.
«La crise de l’abordabilité au Canada requiert un cadre plus efficac: il faut s’assurer que le prix du loyer, de l’épicerie et de l’essence est stable et abordable tout en soutenant les travailleurs et les PME en baissant leurs taxes et impôts. Ces mesures aideraient grandement les personnes les plus vulnérables», indique l’analyste des politiques à la FCEI Benjamin Rousse. (N.P.)