Après une première tentative de production abandonnée, la troupe lavalloise est revenue à la charge il y a neuf mois, travaillant avec acharnement sur ce drame nordique.
«Ç’a été écrit il y a longtemps, en 1895, confie Richard Ratelle, metteur en scène. On y trouve beaucoup d’événements et sentiments propres à l’être humain. Les spectateurs vont vivre toutes sortes d’émotions au fil des répliques, en découvrant un à un les secrets intimes des personnages.»
Vérités révélées
Le dramaturge norvégien entremêle intrigue habile et classes sociales dans cette pièce.
Absent depuis 15 ans, l’idéaliste Gregers revient dans son patelin pour y retrouver son vieil ami Hjalmar maintenant marié et vivant dans un confort modeste et rassurant. Autour de lui, la plupart des gens vivent en sous-entendus des suites de lourds mensonges.
«Gregers décide de faire éclater les mensonges et dévoiler les vérités de chacun avec des conséquences possiblement tragiques, mentionne Richard Ratelle. L’aboutissement de cette histoire amène les gens à une profonde réflexion.»
Toucher le vrai
L’impressionnante distribution est composée de Francis Bigras, Stéphane Boucher, Constance Cormier, Jacques Deschatelets, Éléonore Deschênes, Dominique Escrivano, Gérard Olivier, Marie-Andrée Therrien, Éléna Thibault et Richard Poirier, qui s’est aussi chargé de la scénographie.
«La peur d’affronter soi-même des événements que l’on dit socialement perturbants a amené les comédiens à se surpasser, d’ajouter Richard Ratelle qui, en plus de divertir, veut véhiculer une vision et amener les spectateurs en un lieu très intime de leur existence. Parfois, les comédiens étaient tellement investis dans leur rôle qu’ils en pleuraient.»
Le Théâtre Parlevent présente la pièce «Le Canard sauvage», texte d’Henryk Ibsen, mise en scène de Richard Ratelle, les 7 et 8 octobre, à 20h, ainsi que le 9 octobre, à 14h, à la Maison des arts de Laval (1395, boulevard de la Concorde Ouest). Information: 450 934-9098.