Devant la reconstitution d’un violent accident, avec la présence d’une ambulance et d’un camion de pompiers, l’homme de 44 ans a raconté son histoire.
Le 15 avril 1998, ce fanatique de la vitesse en moto enfourche sa machine sport et se dirige vers les autoroutes 10 et 30, s’amusant à emprunter les sorties l’une après l’autre, à répétition.
«Mon trèfle de bonheur était de rouler très vite dans les courbes, de confier Nicolas Steresco qui avait 25 ans à l’époque. Pour une raison que j’ignore, peut-être du sable dans un virage, j’ai perdu le contrôle de la moto pour heurter le garde-fou. Mon casque était fendu. J’avais une fracture ouverte du péroné de la jambe droite et un traumatisme crânien.»
Nicolas passera un mois et demi dans un coma profond et six mois supplémentaires dans une amnésie post-traumatique, avant de devoir tout réapprendre à zéro: manger, parler, se laver, bouger. Jugé inapte au travail, il se consacre désormais à la sensibilisation.
«Honnêtement, ça t’affecte tellement plus de te faire arrêter ainsi, de voir les carcasses d’auto, d’entendre ce témoignage, que de recevoir un ticket et te contenter de le payer pour continuer à rouler vite pareil», de réagir Robert, 21 ans, qui roulait à 70 km/h.
«Ça réveille! de renchérir Gabriel, 27 ans, qui venait d’atteindre 66 km/h. C’est bon de réaliser que tu n’es pas seul sur la route. Je pense particulièrement à tous ces jeunes qui s’achètent des bombes automobiles et veulent courser contre tout le monde.»
«Moi, je leur dis juste ce qu’il peut arriver s’ils roulent trop vite, de continuer Nicolas Steresco. Ils n’ont pas le choix de me regarder et d’en voir le résultat. La personne n’est pas consciente qu’elle roule vite. Quand je leur parle, les gens sont réceptifs à 95 % du temps. Ils m’écoutent très attentivement sur les conséquences possibles de la vitesse au volant.»
Objectif prévention
Lors de cette opération appelée «La vitesse bouleverse des vies», quatre policiers et pompiers ont opéré un radar en amont du 1005, boulevard Curé-Labelle, direction nord, durant près de trois heures et demie.
Quand un conducteur roulait à 62 km/h et plus, les coordonnées de son véhicule étaient envoyées à des patrouilleurs placés plus loin qui les interceptaient et amenaient dans le stationnement où des intervenants les attendaient. Avant que la personne ne reparte, on glissait son permis de conduire dans un dépliant de prévention.
Pendant qu’on vérifiait si les papiers du fautif étaient en règle, il était rencontré. Des cinq constats d’infraction remis, seulement deux l’ont été pour une vitesse excessive. Un des conducteurs filait à 85 km/h.
«La reconstitution de l’accident montrait comment la personne ne sent plus ses jambes et l’usage nécessaire des pinces de désincarcération, ajoute Geneviève Major, porte-parole de la Police de Laval. Notre but n’était pas de donner des contraventions, mais bien de sensibiliser les gens à l’impact de leur conduite routière.»
Bilan 2016
À Laval, il y a eu quatre décès l’an dernier, soit six de moins qu’en 2015. Cela représente une diminution de 60 % par rapport à l’année précédente et de 37,5 % par rapport à la moyenne de 2011 à 2015.
On a compté 30 blessés graves, soit 9 de moins qu’en 2015. Il s’agit d’une diminution de 23,1 % par rapport à 2015 et de 47 % comparativement à la moyenne de 2011 à 2015.
Quant aux blessés légers, ils étaient au nombre de 1 924, ce qui représente une légère baisse de 1 % par rapport à 2015, mais une faible hausse de 0,6 % comparativement à la moyenne de 2011 à 2015.
Au total, 1958 personnes avaient subi des dommages corporels dans un accident de la route en 2016, soit 1,7 % de moins qu’en 2015. Ce nombre représente également une diminution de 0,9 % par rapport à la moyenne de 2011 à 2015 pour cette région.
Les 48 conducteurs fautifs ont été détectés par radar avant de rencontrer les différents intervenants de l’opération. ©Photo – Photo TC Media – Mario Beauregard
Devant la reconstitution d’un violent accident, avec la présence d’une ambulance et d’un camion de pompiers, l’homme de 44 ans a raconté son histoire.
Le 15 avril 1998, ce fanatique de la vitesse en moto enfourche sa machine sport et se dirige vers les autoroutes 10 et 30, s’amusant à emprunter les sorties l’une après l’autre, à répétition.
«Mon trèfle de bonheur était de rouler très vite dans les courbes, de confier Nicolas Steresco qui avait 25 ans à l’époque. Pour une raison que j’ignore, peut-être du sable dans un virage, j’ai perdu le contrôle de la moto pour heurter le garde-fou. Mon casque était fendu. J’avais une fracture ouverte du péroné de la jambe droite et un traumatisme crânien.»
Nicolas passera un mois et demi dans un coma profond et six mois supplémentaires dans une amnésie post-traumatique, avant de devoir tout réapprendre à zéro: manger, parler, se laver, bouger. Jugé inapte au travail, il se consacre désormais à la sensibilisation.
«Honnêtement, ça t’affecte tellement plus de te faire arrêter ainsi, de voir les carcasses d’auto, d’entendre ce témoignage, que de recevoir un ticket et te contenter de le payer pour continuer à rouler vite pareil», de réagir Robert, 21 ans, qui roulait à 70 km/h.
«Ça réveille! de renchérir Gabriel, 27 ans, qui venait d’atteindre 66 km/h. C’est bon de réaliser que tu n’es pas seul sur la route. Je pense particulièrement à tous ces jeunes qui s’achètent des bombes automobiles et veulent courser contre tout le monde.»
«Moi, je leur dis juste ce qu’il peut arriver s’ils roulent trop vite, de continuer Nicolas Steresco. Ils n’ont pas le choix de me regarder et d’en voir le résultat. La personne n’est pas consciente qu’elle roule vite. Quand je leur parle, les gens sont réceptifs à 95 % du temps. Ils m’écoutent très attentivement sur les conséquences possibles de la vitesse au volant.»
Objectif prévention
Lors de cette opération appelée «La vitesse bouleverse des vies», quatre policiers et pompiers ont opéré un radar en amont du 1005, boulevard Curé-Labelle, direction nord, durant près de trois heures et demie.
Quand un conducteur roulait à 62 km/h et plus, les coordonnées de son véhicule étaient envoyées à des patrouilleurs placés plus loin qui les interceptaient et amenaient dans le stationnement où des intervenants les attendaient. Avant que la personne ne reparte, on glissait son permis de conduire dans un dépliant de prévention.
Pendant qu’on vérifiait si les papiers du fautif étaient en règle, il était rencontré. Des cinq constats d’infraction remis, seulement deux l’ont été pour une vitesse excessive. Un des conducteurs filait à 85 km/h.
«La reconstitution de l’accident montrait comment la personne ne sent plus ses jambes et l’usage nécessaire des pinces de désincarcération, ajoute Geneviève Major, porte-parole de la Police de Laval. Notre but n’était pas de donner des contraventions, mais bien de sensibiliser les gens à l’impact de leur conduite routière.»
Bilan 2016
À Laval, il y a eu quatre décès l’an dernier, soit six de moins qu’en 2015. Cela représente une diminution de 60 % par rapport à l’année précédente et de 37,5 % par rapport à la moyenne de 2011 à 2015.
On a compté 30 blessés graves, soit 9 de moins qu’en 2015. Il s’agit d’une diminution de 23,1 % par rapport à 2015 et de 47 % comparativement à la moyenne de 2011 à 2015.
Quant aux blessés légers, ils étaient au nombre de 1 924, ce qui représente une légère baisse de 1 % par rapport à 2015, mais une faible hausse de 0,6 % comparativement à la moyenne de 2011 à 2015.
Au total, 1958 personnes avaient subi des dommages corporels dans un accident de la route en 2016, soit 1,7 % de moins qu’en 2015. Ce nombre représente également une diminution de 0,9 % par rapport à la moyenne de 2011 à 2015 pour cette région.