Au lendemain de la condamnation du maire Marc Demers pour diffamation à l’endroit de l’ex-conseiller municipal, le chef de l’opposition officielle, Michel Trottier, réclame sa démission.
C’est la deuxième fois en quatre mois que M. Demers est condamné par la Cour du Québec, rappelle d’emblée le chef de Parti Laval.
Au mois de mars, le maire Demers avait été reconnu coupable d’avoir consenti à son parti un prêt excédant près de trois fois la limite permise de 10 000 $ lors de la campagne électorale de 2013. Ce procès en lien avec le financement politique avait été intenté par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ).
Crise de confiance
«Nous ne pouvons plus tolérer que le maire de Laval contribue à médiatiser la ville pour de mauvaises raisons, affirme M. Trottier. La confiance est essentielle à l’exercice de ses fonctions et M. Demers ne l’a plus ni de la part des élus ni de la population. La démission du maire est nécessaire au rétablissement de l’honneur et de la réputation de Laval.»
Dans son communiqué publié le 26 juillet, Michel Trottier évoque l’affidavit qu’ont signé au printemps 10 élus du Mouvement lavallois reprochant à leur chef «d’avoir manipulé les résultats d’un vote» dans la foulée des élections à la direction du parti.
Cette déclaration sous serment a mené à la crise qui secoue l’Hôtel de Ville depuis le 5 juin, ne manque pas de souligner celui qui soutient que «le maire n’a plus la crédibilité pour occuper ses fonctions».
Code d’éthique
Revenant sur la condamnation prononcée hier contre Marc Demers pour atteinte à la réputation de Pierre Anthian, Michel Trottier mentionne que «le maire contrevient aux valeurs du Code d’éthique et de déontologie des élus, à l’honneur de sa fonction et à la réputation de la Ville».
Pour étayer son propos, il cite l’article 6.1.2 du Code qui stipule que «dans le cadre de son rôle, le membre [du Conseil] doit respecter la dignité, le droit à la vie privée et la réputation de toute personne…»
Incidemment, l’opposition officielle s’apprête à déposer une plainte auprès du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire du Québec, affirmant que «la sanction pour un manquement au Code d’éthique et de déontologie peut aller jusqu’à une suspension de 90 jours».