L’appel d’offres lancé le 19 septembre auprès d’agences en communication consiste en un mandat de marketing municipal, lequel n’exclut pas le développement d’une nouvelle image de marque pour une ville dont la réputation a été sérieusement mise à mal depuis la chute de son ancien maire, en 2012.
«L’idée derrière ça, c’est la mise en marché de Laval», explique le porte-parole du cabinet du maire, François Brochu. L’objectif: attirer de nouveaux citoyens, des entreprises et des projets, enchaîne-t-il, rappelant que l’île Jésus est en compétition directe à ce chapitre avec Montréal et les villes en périphérie.
Coût
Par voie de communiqué, le 18 octobre, le cabinet du maire a qualifié de «complètement farfelu» le montant avancé par un quotidien montréalais, samedi dernier. «Jusqu’à 5 M$ pour redorer son image après Vaillancourt» titrait l’article.
On référait alors à la valeur estimée du contrat figurant sur l’appel d’offres, une estimation dont la fourchette oscille entre 604 700 et 4 999 999 $.
«C’est un champ du formulaire que les donneurs d’ordre doivent cocher, nuance M. Brochu. Ça ne permet pas de présumer du montant du contrat qui sera octroyé. Ce n’est qu’une classification proposée par SEAO».
La catégorie précédente suggérait une valeur variant entre 500 000 à 604 699 $, alors que l’option suivante proposait de 5 M$ à 6 499,999 $.
«La dernière chose qu’on veut dans un appel d’offres, c’est donner un indice aux soumissionnaires de la valeur du contrat», poursuit le représentant du maire Marc Demers.
Réactions
Le chef de l’opposition officielle et du parti Action Laval, Jean-Claude Gobé, y voit «une dépense inutile», affirmant qu’«il faudrait plutôt investir dans nos rues et nos infrastructures défaillantes».
Quant à l’éventualité de doter la municipalité d’un nouveau logo, M. Gobé évoque un «trou sans fond indéfendable» avec les dépenses qu’entraîneraient les changements en termes d’affichage sur les panneaux, véhicules et bâtiments municipaux à travers la Ville.
«Les payeurs de taxes ont besoin de rigueur, de jugement et de prudence dans l’administration des fonds publics et non pas d’un nouveau logo!», affirme-t-il.
Pour sa part, le chef intérimaire du Parti Laval, Michel Trottier, fait valoir que «l’image de Laval se développera par le biais de quartiers sécuritaires, conviviaux et où il fait bon vivre. Pas besoin de campagne de publicité de 5 millions pour y arriver, il faut juste faire les bons choix».
Le maire Marc Demers n’a pas manqué de dénoncer l’attitude de ses adversaires, les accusant de «tromper la population en diffusant des informations erronées».