La Fédération réagissait à la nouvelle règlementation municipale reléguant les établissements à caractère érotique dans une petite zone industrielle, joignant ainsi sa voix à celles des organismes Chez Stella, Sida-Vie Laval, Portail VIH/Sida et COCQ-Sida.
Regroupant plus de 200 membres associatifs, la Fédération juge sévèrement la Ville qu’elle accuse, entre autres, de «traiter avec mépris» les travailleuses de l’industrie du sexe.
Nettoyage
«Nous croyons que la ville de Laval est malheureusement tombée dans le piège de la facilité politique», écrit la présidente Gabrielle Bouchard qui reproche à l’administration Demers «de balayer [ces] femmes loin des yeux dans une enclave industrielle où la sécurité assurée par la proximité des espaces sociaux ne fera plus partie [de leur] quotidien.»
Pour la Fédération, ce changement de zonage lié au non-renouvellement de permis d’occupation de 19 des 20 salons de massage érotique disséminés sur le territoire lavallois s’inscrit dans «un processus de gentrification des quartiers autour des boulevards des Laurentides et Curé-Labelle».
«Sans option de transition et de services de transition socio-économiques offerts aux femmes qui se retrouvent à la rue sans avertissement, la ville de Laval a fait le choix d’une moralité mal planifiée», en rajoute Mme Bouchard.
Celle-ci demandait au maire «de surseoir à l’application des nouvelles règlementations et d’entreprendre un dialogue avec les femmes, premières concernées et affectées par cette décision» dont elle dénonce l’unilatéralité.
Le 6 février au soir, après que le maire eut montré une ouverture pour rencontrer ces femmes, le conseil municipal adoptait séance tenante le second projet de règlement encadrant les établissements à caractère érotique, vilipendé par la FFQ.
Impacts
Toujours selon Gabrielle Bouchard, cette nouvelle politique «ne profitera pas aux femmes, n’améliorera pas les conditions de travail, ne réduira pas les risques de violence, ne sortira pas les femmes de la pauvreté et ne réduira pas la stigmatisation» en plus de les plonger «dans des situations précaires significatives».
Elle termine sa lettre en ces termes: «Nous demandons ainsi que les droits fondamentaux à la sécurité des femmes soient rétablis comme il en aurait dû être question dès le départ.»
Réaction
Au cabinet du maire Demers, on juge «un peu dures» les allégations de la Fédération des femmes du Québec.
«On a ouvert un dialogue avec les organismes locaux et on offre l’appui aux gens qui veulent s’en sortir», affirme le porte-parole, Robert-Charles Longpré.
À cet égard, il souligne l’affectation de «deux policières communautaires attachées au programme Les survivantes pour aider les femmes qui veulent se sortir du milieu».
Quant à la nouvelle politique mise en place à Laval, M. Longpré rappelle que l’objectif est de «protéger les jeunes d’un milieu réputé, c’est documenté, pour faire l’exploitation sexuelles des jeunes».
La Fédération réagissait à la nouvelle règlementation municipale reléguant les établissements à caractère érotique dans une petite zone industrielle, joignant ainsi sa voix à celles des organismes Chez Stella, Sida-Vie Laval, Portail VIH/Sida et COCQ-Sida.
Regroupant plus de 200 membres associatifs, la Fédération juge sévèrement la Ville qu’elle accuse, entre autres, de «traiter avec mépris» les travailleuses de l’industrie du sexe.
Nettoyage
«Nous croyons que la ville de Laval est malheureusement tombée dans le piège de la facilité politique», écrit la présidente Gabrielle Bouchard qui reproche à l’administration Demers «de balayer [ces] femmes loin des yeux dans une enclave industrielle où la sécurité assurée par la proximité des espaces sociaux ne fera plus partie [de leur] quotidien.»
Pour la Fédération, ce changement de zonage lié au non-renouvellement de permis d’occupation de 19 des 20 salons de massage érotique disséminés sur le territoire lavallois s’inscrit dans «un processus de gentrification des quartiers autour des boulevards des Laurentides et Curé-Labelle».
«Sans option de transition et de services de transition socio-économiques offerts aux femmes qui se retrouvent à la rue sans avertissement, la ville de Laval a fait le choix d’une moralité mal planifiée», en rajoute Mme Bouchard.
Celle-ci demandait au maire «de surseoir à l’application des nouvelles règlementations et d’entreprendre un dialogue avec les femmes, premières concernées et affectées par cette décision» dont elle dénonce l’unilatéralité.
Le 6 février au soir, après que le maire eut montré une ouverture pour rencontrer ces femmes, le conseil municipal adoptait séance tenante le second projet de règlement encadrant les établissements à caractère érotique, vilipendé par la FFQ.
Impacts
Toujours selon Gabrielle Bouchard, cette nouvelle politique «ne profitera pas aux femmes, n’améliorera pas les conditions de travail, ne réduira pas les risques de violence, ne sortira pas les femmes de la pauvreté et ne réduira pas la stigmatisation» en plus de les plonger «dans des situations précaires significatives».
Elle termine sa lettre en ces termes: «Nous demandons ainsi que les droits fondamentaux à la sécurité des femmes soient rétablis comme il en aurait dû être question dès le départ.»
Réaction
Au cabinet du maire Demers, on juge «un peu dures» les allégations de la Fédération des femmes du Québec.
«On a ouvert un dialogue avec les organismes locaux et on offre l’appui aux gens qui veulent s’en sortir», affirme le porte-parole, Robert-Charles Longpré.
À cet égard, il souligne l’affectation de «deux policières communautaires attachées au programme Les survivantes pour aider les femmes qui veulent se sortir du milieu».
Quant à la nouvelle politique mise en place à Laval, M. Longpré rappelle que l’objectif est de «protéger les jeunes d’un milieu réputé, c’est documenté, pour faire l’exploitation sexuelles des jeunes».