Provenant majoritairement du complexe de condominiums Le Maritime, sis au 3040, boul. Lévesque, ceux-ci ont fait sentir leur présence par des applaudissements bien nourris à la fin de chacune des dix interventions citoyennes portant sur le sujet.
Manque de transparence
Essentiellement, on reprochait le manque de transparence de l’administration municipale et ses différents services au regard de cette résidence de personnes âgées qui abritera 210 logements. «Il y a beaucoup de mystère autour du projet, a déploré Jean-François Légaré. On tente en vain d’avoir des réponses.»
Administrateur au Maritime, une tour qui s’élève sur 18 étages, Sylvain Ross en avait aussi gros sur le cœur. «On m’avait assuré lors des audiences du 11 mai sur le schéma d’aménagement qu’on serait avisés des [éventuels] développements dans la zone Bellerive, a renchéri celui qui, manifestement, a dû apprendre l’existence de ce projet par la bande. Nos deux demandes d’accès à l’information demeurent toujours sans réponse.»
Déposées à la mi-mai, ces demandes ciblaient notamment les avis du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) par rapport au projet contesté et les processus d’approbation.
Plus tôt, Denise Bourgeois avait indiqué avoir frappé aux portes des résidences sur les boulevards Lévesque, des Prairies et Daniel-Johnson de même que sur les 61e, 62e et 63e Avenues. «Tout le monde est contre dans le voisinage. Voulez-vous qu’on monte aux barricades?» a-t-elle lancé au maire.
Contraire aux intentions
Des citoyens ont aussi dénoncé le fait que ce futur gratte-ciel allait à l’encontre des intentions de la Ville de limiter à 15 étages la hauteur des bâtiments dans ce secteur de Chomedey.
«Une Ville s’exprime par ses règlement et non pas par ses intentions», leur a répondu le maire Demers, précisant qu’au moment où le promoteur Construction Jadco a déposé sa demande le 19 décembre 2016, le zonage ne prévoyait aucune limite de hauteur.
«Si une demande de permis est conforme aux règlements, on n’a pas d’assises juridiques pour la refuser», a-t-il enchaîné, évoquant au passage la poursuite de 65 M$ avec laquelle la Ville se démène depuis qu’elle a refusé de délivrer, en 2014, un permis pour les tours jumelle du Commodore, et ce, même si elle se disait parfaitement justifiée de le faire.
Règlement de contrôle intérimaire
Cela dit, M. Demers a fait valoir que pour éviter que les gratte-ciels ne se mettent à pousser de façon anarchique d’ici l’adoption du nouveau schéma d’aménagement révisé, prévue à la fin 2017, le conseil municipal a entériné au printemps un règlement de contrôle intérimaire (RCI) afin qu’entrent aussitôt en vigueur les hauteurs maximales de bâtiments projetées dans le schéma à venir.
À cet égard, Louise Labrie lui a reproché les 10 mois qui se sont écoulés entre la recommandation au conseil (juin 2016) et l’adoption du RCI (avril 2017), ce qui aurait donné tout le temps aux promoteurs de déposer leur demande de permis pour des projets démesurés.
Lors d’un entretien téléphonique au lendemain de l’assemblée, le conseiller spécial au cabinet du maire, Robert-Charles Longpré, assurait que la Ville «ne s’est pas traîné les pieds» dans ce dossier.
«Il fallait laisser le temps aux Services de l’urbanisme et des affaires juridiques de préparer le règlement», s’est-il défendu.
Stationnement intérieur
Quant aux impacts d’une tour de 210 unités sur les réseaux routier, d’aqueduc, d’égouts sanitaire et pluvial du secteur, M. Demers a rassuré les citoyens à l’effet que toutes les études et analyses avaient été dûment menées par les services municipaux concernés.
Par ailleurs, contrairement à ce que laisse entendre le permis de construction délivré par le Service de l’urbanisme, la quasi-totalité des 220 cases de stationnement seront aménagées à l’intérieur du bâtiment, tel que l’avait souligné le maire Demers à la dernière séance du conseil.
Seules 14 cases réservées aux visiteurs et employés seront disponibles en cour avant de la tour projetée.
En clair, le nombre de cases de stationnement indiqué sur le permis de construction correspond au minimum de cases requises exigé par le règlement de zonage, soit 185 cases dont un minimum de 25% (46 cases) doit être aménagé à l’intérieur.
Enfin, les copropriétaires du Maritime, qui demandent rien de moins que la suspension du chantier de la tour contestée, seront sous peu convoqués par la Direction générale de la Ville afin que celle-ci puisse répondre aux questions restées sans réponse.
Provenant majoritairement du complexe de condominiums Le Maritime, sis au 3040, boul. Lévesque, ceux-ci ont fait sentir leur présence par des applaudissements bien nourris à la fin de chacune des dix interventions citoyennes portant sur le sujet.
Manque de transparence
Essentiellement, on reprochait le manque de transparence de l’administration municipale et ses différents services au regard de cette résidence de personnes âgées qui abritera 210 logements. «Il y a beaucoup de mystère autour du projet, a déploré Jean-François Légaré. On tente en vain d’avoir des réponses.»
Administrateur au Maritime, une tour qui s’élève sur 18 étages, Sylvain Ross en avait aussi gros sur le cœur. «On m’avait assuré lors des audiences du 11 mai sur le schéma d’aménagement qu’on serait avisés des [éventuels] développements dans la zone Bellerive, a renchéri celui qui, manifestement, a dû apprendre l’existence de ce projet par la bande. Nos deux demandes d’accès à l’information demeurent toujours sans réponse.»
Déposées à la mi-mai, ces demandes ciblaient notamment les avis du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) par rapport au projet contesté et les processus d’approbation.
Plus tôt, Denise Bourgeois avait indiqué avoir frappé aux portes des résidences sur les boulevards Lévesque, des Prairies et Daniel-Johnson de même que sur les 61e, 62e et 63e Avenues. «Tout le monde est contre dans le voisinage. Voulez-vous qu’on monte aux barricades?» a-t-elle lancé au maire.
Contraire aux intentions
Des citoyens ont aussi dénoncé le fait que ce futur gratte-ciel allait à l’encontre des intentions de la Ville de limiter à 15 étages la hauteur des bâtiments dans ce secteur de Chomedey.
«Une Ville s’exprime par ses règlement et non pas par ses intentions», leur a répondu le maire Demers, précisant qu’au moment où le promoteur Construction Jadco a déposé sa demande le 19 décembre 2016, le zonage ne prévoyait aucune limite de hauteur.
«Si une demande de permis est conforme aux règlements, on n’a pas d’assises juridiques pour la refuser», a-t-il enchaîné, évoquant au passage la poursuite de 65 M$ avec laquelle la Ville se démène depuis qu’elle a refusé de délivrer, en 2014, un permis pour les tours jumelle du Commodore, et ce, même si elle se disait parfaitement justifiée de le faire.
Règlement de contrôle intérimaire
Cela dit, M. Demers a fait valoir que pour éviter que les gratte-ciels ne se mettent à pousser de façon anarchique d’ici l’adoption du nouveau schéma d’aménagement révisé, prévue à la fin 2017, le conseil municipal a entériné au printemps un règlement de contrôle intérimaire (RCI) afin qu’entrent aussitôt en vigueur les hauteurs maximales de bâtiments projetées dans le schéma à venir.
À cet égard, Louise Labrie lui a reproché les 10 mois qui se sont écoulés entre la recommandation au conseil (juin 2016) et l’adoption du RCI (avril 2017), ce qui aurait donné tout le temps aux promoteurs de déposer leur demande de permis pour des projets démesurés.
Lors d’un entretien téléphonique au lendemain de l’assemblée, le conseiller spécial au cabinet du maire, Robert-Charles Longpré, assurait que la Ville «ne s’est pas traîné les pieds» dans ce dossier.
«Il fallait laisser le temps aux Services de l’urbanisme et des affaires juridiques de préparer le règlement», s’est-il défendu.
Stationnement intérieur
Quant aux impacts d’une tour de 210 unités sur les réseaux routier, d’aqueduc, d’égouts sanitaire et pluvial du secteur, M. Demers a rassuré les citoyens à l’effet que toutes les études et analyses avaient été dûment menées par les services municipaux concernés.
Par ailleurs, contrairement à ce que laisse entendre le permis de construction délivré par le Service de l’urbanisme, la quasi-totalité des 220 cases de stationnement seront aménagées à l’intérieur du bâtiment, tel que l’avait souligné le maire Demers à la dernière séance du conseil.
Seules 14 cases réservées aux visiteurs et employés seront disponibles en cour avant de la tour projetée.
En clair, le nombre de cases de stationnement indiqué sur le permis de construction correspond au minimum de cases requises exigé par le règlement de zonage, soit 185 cases dont un minimum de 25% (46 cases) doit être aménagé à l’intérieur.
Enfin, les copropriétaires du Maritime, qui demandent rien de moins que la suspension du chantier de la tour contestée, seront sous peu convoqués par la Direction générale de la Ville afin que celle-ci puisse répondre aux questions restées sans réponse.