Cette pièce est un premier extrait francophone pour Syan, de son vrai nom Jean-François Paquin, lui qui a été membre du groupe rock anglophone Hiland de 2001 à 2006. «C’est l’artiste qui soumet sa candidature et par la suite, les internautes peuvent voter pour les chansons inscrites, explique le Vimontois. Le but de tout ça, c’est d’être invité éventuellement à l’émission afin de jouer devant le public.»
L’artiste a offert un deuxième extrait récemment sur Internet intitulé Parade et si tout va bien, un troisième devrait se faire entendre d’ici la fin du mois. «Évidemment, il y a un projet d’album derrière ça, mais avant de sortir quelque chose, je préfère lancer des extraits pour recueillir le pouls de la population. Parfois la réponse est encourageante et d’autres fois, elle est décourageante. Mais de cette façon, on économise temps et argent et il n’y a pas d’efforts investis pour rien.»
De l’anglais au français
Fils de musicien de blues anglophone, Syan s’est naturellement tourné vers la langue de Shakspeare à ses débuts musicaux. Guns N’ Roses, Aerosmith, Queen et Bon Jovi, entre autres, ont influencé sa créativité. Avec Hiland, il a évolué dans un environnement qui lui collait comme une deuxième peau et ce nouveau chapitre de sa carrière représente donc tout un défi pour lui.
«Avant, je n’étais pas intéressé à faire des chansons françaises parce que je trouvais que la flexibilité de la langue au niveau phonétique ne s’adaptait pas à ma création musicale, un son rock électronique. Je pense que le français est plutôt à son apogée en littérature ou en poésie. Finalement, j’ai pris ça comme un défi. Il y a des gens qui me disent que mes textes ne sont pas communs et je le prends comme un espoir. Je ne réinvente rien, j’essaie seulement d’apporter une autre dimension, une autre couleur.»
Espoir et encouragement
À travers ses chansons, Syan aimerait bien notamment faire passer un message d’espoir et d’encouragement pour les jeunes, «sans tomber dans les textes moralisateurs ou le cliché parce que je déteste le cliché», dit-il.
«J’ai confiance en la jeunesse, en la relève, même s’ils ne l’auront pas facile, un peu comme nous. Je crois aussi en l’individu et au développement de la personne dans la société. Par mes textes, j’aimerais faire comprendre aux jeunes qu’ils sont capables et parfois, ça prend juste une petite tape dans le dos pour surmonter des épreuves. Tout ça est dit évidemment sans prétention de ma part parce que ça pourrait me prendre 25 ans avant de trouver la bonne recette!»
La vie d’artiste n’étant pas toujours facile, Syan doit partager son temps entre la musique et deux autres emplois, dont celui de technicien en électronique. Durant la période estivale, Syan et ses musiciens, Gabriel Joly (percussion), Mathieu Bourgon (basse) et Carlomagno Ouellet (synthétiseurs) renoueront avec la scène en présentant quelques spectacles. «Cet automne, il faudrait probablement sortir un vidéo officiel de la première chanson, qui a bien marché, afin de décrocher un contrat de disque», mentionne-t-il.
Pour en savoir un peu plus sur Syan, vous pouvez visiter son site internet à l’adresse suivante: www.syan.ca. Quant au palmarès de Belle et Bum, vous le retrouverez à cette adresse: http://www.releve.belleetbum.tv/principal/palmares.asp
Photo digitale syan