Le Trio de l’Île lance son tout premier album Babadjanian, Chebotaryan, Piazzolla. Trios avec Piano, pour lequel «fougue » et «passion» étaient les mots d’ordre.
Formé en 2015 par trois anciens récipiendaires de la Fondation du soutien aux arts de Laval (FSAL), avec l’aide de l’ex-coordonnatrice et productrice Isabelle Tremblay, qui répondait à l’initiative de la pianiste Patil Harboyan, le trio est complété par la violoniste Uliana Drugova et le violoncelliste Dominique Beauséjour-Ostiguy.
(Entrevue complète en compagnie du Trio de l’Île)
Les trois musiciens ont donc décidé de faire le grand saut après cinq ans de performances durant plusieurs concerts et événements.
«On était rendu là dans nos interprétations […] On voulait se créer une image, se positionner sur le marché musical avec ce disque-là qui représente bien notre identité», partage Dominique Beauséjour-Ostiguy.
À l’image de leur identité fougueuse et passionnée, trois compositeurs sont à l’honneur sur le disque de 54 minutes offert par le trio de chambristes: l’Argentin Astor Piazzolla, l’Arménien Arno Babadjanian ainsi que l’Arménienne Gayané Chebotaryan.
«Les Quatre Saisons de Piazzolla, c’est dans les premières pièces que nous avons joué [ensemble]», explique le violoncelliste.
«Ce disque, c’est vraiment notre coup de cœur […] envers ces pièces-là qu’on a joué en public plein de fois et on a constaté que c’était le coup de cœur du public aussi», ajoute Uliana Drugova.
Nouveaux marchés
Grâce à cet album, une fois la pandémie bien derrière, le trio espère réussir à «s’exporter».
«On a beaucoup joué au Québec, à Laval et Montréal, mais on aimerait aller dans le reste du Canada avec cette carte de visite-là», soutient la violoniste.
Elle insiste toutefois sur l’importance du territoire lavallois dans leur envol.
«Ce disque-là ne serait jamais sortie sans l’aide de la Ville de Laval», ajoute-t-elle, alors que la Ville et le Conseil des arts et des lettres du Québec ont financé une partie importante de l’album.
Le «petit» trio est d’ailleurs très fier d’être finaliste aux côtés de l’Orchestre Métropolitain et l’Orchestre symphonique de Montréal dans la catégorie Concert de l’année – Musiques classique, romantique, postromantique et impressionniste lors des 24e Prix Opus.
«On verra ce qui arrivera, mais déjà d’être nommé avec ces ensembles-là, c’est une réussite», conclut Dominique Beauséjour-Ostiguy.