L’administration Boyer n’a pas l’intention de réactiver «à court terme» le projet de Centre de services animaliers, lequel avait été retiré du programme triennal d’immobilisations (PTI) en 2019.
C’est ce qu’a répondu l’élue responsable de la gestion animalière au comité exécutif, Christine Poirier, au chef d’Action Laval, Achille Cifelli, lors du dernier conseil municipal de l’année en cours.
Estimé à 19 M$ à l’époque, ce projet dont l’inauguration avait été annoncée pour la fin de l’année 2018 dans le parc industriel autoroutier A-25 n’a jamais passé le test de l’appel d’offres public. Il a soudainement passé à la trappe à l’automne 2018, peu de temps après la mise en veilleuse du complexe aquatique en raison de l’explosion des coûts de construction.
Par la suite, l’administration Demers-Boyer avait entamé des discussions avec Terrebonne et Mascouche en vue d’un éventuel partage de services qui n’ont pas abouti, a rappelé le maire Stéphane Boyer.
Grogne
Ce projet de centre animalier a refait surface le 6 décembre au moment de reconduire le contrat de services au Berger Blanc au coût de 5,1 M$.
«Comment se fait-il que nous soyons au même point que nous étions en 2016 ?» demande le chef par intérim de Parti Laval et conseiller municipal de Fabreville, Claude Larochelle, par voie de communiqué. Il réfère ici à l’entente de trois ans en vertu de laquelle le Berger Blanc devait assurer la transition des services animaliers jusqu’à l’ouverture du nouveau centre alors prévue en décembre 2018.
«On nous a laissés croire qu’il s’agissait d’une solution à court terme, de renchérir sa collègue Louise Lortie, conseillère dans Marc-Aurèle-Fortin. La réalité est que nous sommes pris avec ce fournisseur».
M. Larochelle en rajoute, reprochant à l’administration Boyer d’avoir manqué à son engagement de déposer en 2022 un plan stratégique en matière de gestion animalière.
«Un an plus tard, rien ne nous a été présenté, le sujet n’a même pas été évoqué. Même chose pour le projet de centre animalier qui est tombé à l’eau du jour au lendemain, sans trop d’explications. On fait miroiter à la population lavalloise des projets qui ne se concrétisent pas», termine le leader de Parti Laval.
Pas simple
Sans s’avancer sur les probabilités que la Ville se dote d’une éventuelle infrastructure municipale, le maire mentionne que les équipes sont toujours à la recherche d’«une solution pérenne».
Rencontré en marge du dîner-causerie dont il était le conférencier-invité à la Chambre de commerce et d’industrie de Laval le 14 décembre, Stéphane Boyer soulignait que les «différentes approches auprès de la SPCA et autres organismes œuvrant en gestion animalière» n’avaient pas permis de convaincre l’un d’entre eux «à venir s’implanter à Laval pour y développer un modèle différent de ce qui existe».
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