L’administration Boyer annonce l’acquisition d’un lot de 2,3 hectares (ha) de milieux naturels dans la portion nord du bois de l’Équerre au coût de 750 000 $.
Un investissement qui s’inscrit dans le cadre du programme d’aide financière de la Trame verte et bleue du Grand Montréal.
Concrètement, cela se traduit par une contribution de 506 000 $ financée à parts égales par le gouvernement du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ce qui couvre plus des deux tiers de la facture.
Bois d’intérêt métropolitain
Cette acquisition porte à 172 hectares les propriétés municipales dans ce bois d’intérêt métropolitain, identifié comme l’une des dernières grandes forêts urbaines sur l’île Jésus.
«Le bois de l’Équerre, situé dans le quartier Sainte-Rose, se distingue notamment par sa riche variété d’écosystèmes forestiers et par son vaste réseau de sentiers, grandement apprécié des Lavallois.es», a indiqué le maire Stéphane Boyer dans un communiqué conjoint publié le 6 septembre.
Le ministre régional, Christopher Skeete, y rappelle que les milieux naturels sont essentiels au maintien de la qualité de vie, ajoutant que «c’est toute la population de Laval et des villes environnantes qui bénéficiera» de cette acquisition.
Opinion partagée par la présidente de la CMM et mairesse de Montréal, Valérie Plante. «Ce sont des initiatives comme celles-ci qui permettront à la CMM de se rapprocher de son objectif de protéger 30 % du territoire métropolitain d’ici 2030 et de favoriser ainsi la résilience et l’attractivité de la région», commente-t-elle.
Précisons que la Trame verte et bleue correspond à un réseau récréotouristique qui protège et met en valeur les milieux naturels, les paysages et le patrimoine bâti du Grand Montréal.
Bond prodigieux
La consolidation des milieux naturels protégés s’effectue à la vitesse grand V à Laval.
La cible qui visait 14 % de l’ensemble du territoire en 2035 est déjà largement dépassée, alors que 18 % de la superficie de la 3e grande ville au Québec est aujourd’hui protégé par cadre réglementaire ou par régime de propriété.
En moins de 15 ans, la Municipalité a quintuplé ses espaces protégés, lesquels s’établissaient à 3,6 % en 2009. En nombre absolu, ce sont quelque 4900 hectares de milieux naturels qui sont maintenant frappés d’un zonage de protection municipale ou qui appartiennent à la Ville.
Entré en vigueur l’automne dernier, le Code de l’urbanisme (CDU) a permis à lui seul de protéger 1162 hectares de milieux naturels additionnels, incluant 70 % de tous les milieux humides recensés sur le territoire.
Laval précise par ailleurs avoir acquis depuis 2021 une centaine d’hectares au moyen d’investissements totalisant plus de 35 M$. L’île Locas (10 ha), une partie du bois Saint-François (25 ha) et du milieu naturel du ruisseau Barbe (12,3 ha) figurent parmi ces acquisitions dites stratégiques.
Registre des aires protégées
Cela dit, rappelons que seulement 223 hectares équivalant à 2,23 km carrés du territoire lavallois apparaissent au Registre des aires protégées au Québec, soit moins d’un pour cent (0,84 %) de la superficie de l’île Jésus.
Ce registre, qui confère un statut de protection permanent à un territoire donné, est la «référence unique et intégrée pour le Québec en matière d’aires protégées, tant au sens de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel que des recommandations de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) », peut-on lire sur le site du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
En comparaison, l’île de Montréal affiche une superficie de 98,2 km carrés en aires protégées pour une proportion de 15,7 % de son territoire.