Imposée depuis 2011 aux automobilistes montréalais, la taxe sur l’immatriculation s’appliquera à l’ensemble du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) à compter du 1er janvier 2024.
Au renouvellement de l’immatriculation de leur véhicule de promenade, les Lavallois se verront ainsi facturer un montant de 59 $. Perçue par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) au nom de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), cette nouvelle taxe servira aux fins de financement des services de transport collectif.
Le fait de l’étendre aux 82 municipalités de la CMM de même qu’à la ville de Saint-Jérôme rapportera un montant additionnel de quelque 125 millions de dollars dès l’an prochain.
Cette taxe s’ajoute à la contribution au transport en commun de 30 dollars que perçoit annuellement la SAAQ pour le compte du ministère des Transports et de la Mobilité durable.
Autre contribution… très importante
La CMM et l’ARTM rappellent que les réseaux de transport collectif de la région métropolitaine de Montréal font face à des défis de financement importants, ce que les Lavallois ont été à même de constater le 15 novembre dernier alors que le maire Stéphane Boyer annonçait l’introduction d’une taxe pour financer une partie de la contribution que Laval verse à l’Autorité régionale de transport métropolitain.
L’administration Boyer abolissait ainsi le tarif unique fixé à 69 $ pour le transport régional afin de faire contribuer les Lavallois en fonction de la valeur de leur propriété.
Pour le propriétaire d’une maison moyenne évaluée à quelque 440 000 $, il lui en coûtera en 2024 une somme de 232 $, ce qui représente une hausse de 236 % en un an.
L’an prochain, la Ville prévoit recueillir via cette nouvelle taxe une somme de 52,6 M$, soit 23 millions de plus que ce qu’elle a perçus cette année aux fins du transport régional.
Diversifier les sources de revenus
Sur le site de l’ARTM, l’Autorité évoque les coûts d’exploitation et d’immobilisations de plusieurs nouveaux projets que le cadre financier du transport collectif métropolitain devra intégrer d’ici la fin de la décennie, notamment le REM, le prolongement de la ligne bleue du métro et la mise en service de voies réservées sur les grands axes du Grand Montréal.
«Dans ce contexte, la CMM se doit d’explorer de nouvelles pistes de solution pour diversifier les sources de revenus de l’ARTM afin d’atténuer la pression sur les contributions des Municipalités et des usagers. La taxe sur l’immatriculation constitue un premier pas vers la diversification des sources de revenus», peut-on y lire.