(Dernière mise à jour: 2 mai, 12h45)
Les trois formations politiques représentées à l’hôtel de ville ont convenu ce mois-ci de se doter d’un comité plénier visant à permettre aux élus «de délibérer sur les nombreux enjeux auxquels la Ville de Laval est confrontée».
«L’adoption de notre proposition pour des plénières est un pas dans la bonne direction et j’attends avec impatience sa concrétisation», réagissait par voie de communiqué le chef intérimaire de Parti Laval, Claude Larochelle, dans les jours suivant l’assemblée délibérante.
À l’issue du débat qui précédait le vote à la toute fin de la séance municipale, M. Larochelle a accepté de modifier sa proposition initiale. Ce qu’il souhaitait être «un comité permanent» se rencontrant «mensuellement» est devenu «un comité» qui se réunira «régulièrement».
Le maire Stéphane Boyer a aussitôt approuvé: «C’est recevable; c’est le reflet de ce qu’on fait et ça permettrait de le formaliser pour les conseils de ville qui nous succéderont.»
Proposition entérinée sur-le-champ, sans même que le vote ne soit appelé.
«Le mandat est désormais donné [à la Direction générale] et j’ai bon espoir qu’on saura se doter d’une structure permettant la tenue de comités pléniers réguliers dans un très proche avenir», affirme Claude Larochelle dont le parti revendique la mise en place d’un tel comité depuis sa fondation en 2016.
Divergences
Évoquant le climat toxique de la politique municipale, qui a mené ces 2 dernières années à la démission de quelque 800 élus au Québec, le leader de Parti Laval estime que de tenir des séances plénières régulières contribuerait à calmer le jeu.
Comment ? Simplement en créant «un meilleur espace de dialogue, plus ouvert» où tous pourraient «intervenir librement sur des sujets d’importance […] dans un contexte collaboratif [et] moins partisan».
Le maire Boyer, lui, est loin d’y voir un gage de bonne et saine collaboration entre les élus.
À cet égard, il juge «ironique» que l’opposition cite en exemple Québec, Gatineau et Sherbrooke parmi les Municipalités qui se sont dotées de comités pléniers publics.
«À Québec, il n’y a pas si longtemps, les oppositions accusaient le parti au pouvoir d’harcèlement et d’altercations physiques; à Gatineau, la mairesse vient de démissionner sur un climat toxique et à Sherbrooke, la mairesse est en arrêt de travail aussi pour un climat toxique.»
Le maire soutient que «ce n’est pas la fréquence qui va changer les choses, mais la façon dont on se comporte comme élus à chacune de ces rencontres-là». Cela dit, il n’est pas contre l’idée d’en tenir davantage dans la mesure où les partis arrivent à instaurer et maintenir un climat de confiance, ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé, a-t-il laissé entendre.
Retour en arrière
Au lendemain de son élection en novembre 2021, Stéphane Boyer s’était d’ailleurs engagé à tenir des «rencontres plénières consultatives plus fréquentes». Deux ans et demi plus tard, le Parti Laval déplore qu’on puisse les compter sur les doigts d’une seule main.
Ces cinq plénières portaient sur le mobilier urbain et le projet pilote autorisant les Lavallois à apporter leur barbecue personnel et à consommer de l’alcool de façon responsable dans certains parcs municipaux (2022), la refonte du Règlement concernant la procédure des séances du conseil municipal (2023), la politique de reconnaissance entourant les différentes Journées et Semaines thématiques et sur le programme CSRM visant à réduire la surpopulation des chats errants (2024).
«On doit être en mesure d’engager des discussions sérieuses et ouvertes entre élus sur des questions cruciales», fait valoir Louise Lortie, conseillère municipale élue dans Marc-Aurèle-Fortin sous la bannière de Parti Laval. «Trop souvent, l’administration Boyer contourne le rôle des élus en évitant les débats, en rendant l’accès à l’information laborieux, voire en fournissant les documents décisionnels à la dernière minute», juge-t-elle.
Ce à quoi le cabinet du maire réplique que l’administration municipale n’a jamais été aussi «transparente» depuis que le Mouvement lavallois a pris le pouvoir en 2013 et que les «plénières ad hoc» précitées s’ajoutent en fait à de «nombreuses possibilités de rencontres […] qui s’apparentent aux meilleures pratiques dans la vie démocratique partout au Québec».
À lire également: Ray Khalil défend la transparence de l’administration Boyer
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