En mars, votre Courrier Laval sera désormais distribué à 75% par Postes Canada, le reste des exemplaires pouvant être récupérés à même les quelque 120 dépôts parsemés d’un bout à l’autre de l’île Jésus.
Cette décision d’opter pour un mode hybride de distribution intervient après le retrait du Publisac annoncé par Transcontinental.
Qu’il soit très clair pour tous que cette décision comporte des impacts économiques qui fragilisent sans précédent la survie des médias locaux et régionaux, puisque que les coûts de distribution seront ainsi minimalement quadruplés.
Saluons d’ailleurs l’initiative de la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, qui a compris toute l’urgence de la situation en réclamant notamment la gratuité de distribution via Postes Canada, en plus d’autres mesures rapides pour sauver une presse locale dynamique. Rien de moins.
Car il n’est pas question ici d’aumône, mais bien d’une menace sérieuse envers la démocratie municipale sur le territoire de Laval comme partout ailleurs au Québec. Et il est midi moins une.
Sur le plan de sa distribution, qui implique des frais colossaux assumés entièrement par l’agence 2M.Media depuis l’acquisition du média lavallois en novembre 2017, la saignée se poursuit donc pour le Courrier Laval dont plus de 120 000 copies étaient encore livrées à la porte tout juste avant la récente pandémie.
Dorénavant, ce sont environ 10 000 exemplaires papier du journal qui seront déposés dans divers lieux publics et centres communautaires, des établissements de santé, résidences pour personnes aînées (RPA) et CHSLD, hôtels, pharmacies, restaurants, de nombreux marchés d’alimentation, certains concessionnaires automobiles, des pharmacies, centres commerciaux et magasins à grande surface.
Pour savoir où se trouve ces différents lieux de dépôt à travers le territoire de Laval, le Courrier Laval a notamment prévu un onglet à ce propos sur son site Web.
Appel à la mobilisation
Plus que jamais, le Courrier Laval a besoin du soutien institutionnel lavallois, provincial et fédéral, pour traverser cette accentuation de la crise des médias, alors que d’importantes sommes ont été et continuent d’être investies par 2M.Media afin d’accélérer le virage crucial du numérique.
Cette aide est autant nécessaire que pressante d’autant plus que le blocage actuel des nouvelles Web par Meta (Facebook), ainsi que le ralentissement du référencement de contenu journalistique orchestré par Google, ont des conséquences désastreuses sur ce virage numérique qui est au cœur de la stratégie de transformation de 2M.Media et du Courrier Laval.
Soulignons qu’à l’aube de ses 80 ans d’existence, le site Web du Courrier Laval a accueilli 3 millions de visiteurs en 2023; que malgré le boycott de Meta, sa page Facebook a plus de 30 000 abonnés; alors que ses infolettres et, surtout, son application, fer de lance de cette transformation numérique, sont en pleine croissance.
Votre média local s’est donc donné les moyens pour traverser la tempête actuelle, mais ne pourra garantir la suite sans le soutien accru et durable de l’ensemble des partenaires d’affaires, politiques et institutionnels de la communauté lavalloise.