Les chercheurs de Eric Déziel et Étienne Yergeau sont à la tête de deux nouvelles chaires de recherche du Canada pour étudier les interactions microbiennes et leur impact sur la santé et l’environnement.
Au total, les deux professeurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) ont obtenu un soutien financier de 2,8 M$ du Programme des chaires de recherche du Canada qui appuie des chercheuses et chercheurs parmi les plus prometteurs et les plus accomplis au monde.
Alternative aux antibiotiques
Professeur au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie (AFSB) de Laval depuis plus de 20 ans, M. Déziel se spécialise en sociomicrobiologie. Cette discipline émergente s’intéresse à la façon dont les bactéries communiquent entre elles et agissent en groupe pour s’adapter aux conditions environnementales changeantes.
Celui-ci a d’ailleurs été sélectionné par les Instituts de recherche en santé du Canada pour diriger la Chaire de recherche du Canada en sociomicrobiologie fondamentale et appliquée. Ce financement lui permettra d’étudier et de mieux comprendre les comportements sociaux des bactéries pathogènes et de développer des traitements innovants pour contrôler directement leur virulence ou leur tolérance aux antibiotiques, et ainsi prévenir les infections.
«La résistance aux antibiotiques est en augmentation, affirme-t-il par communiqué. De nouvelles alternatives aux thérapies antibiotiques conventionnelles, telles que les stratégies basées sur l’antivirulence, deviennent urgentes.»
Agriculture durable
M. Yergeau est plutôt spécialiste en écologie microbienne. Avec son équipe au Centre AFSB, il s’intéresse au microbiote des plantes, des microorganismes qui vivent avec la plante et qui peuvent lui être aussi bénéfiques que néfastes.
L’objectif de sa Chaire de recherche du Canada sur la manipulation écologique du microbiote des plantes, financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), est d’étudier le microbiote des plantes agricoles et de le manipuler de façon écologique.
Cela permettra de réduire l’utilisation de fertilisants et de pesticides, tout en augmentant les rendements et la qualité des produits et leur résilience aux changements climatiques, sans avoir recours à des approches lentes, comme la sélection végétale, ou controversées, comme les modifications génétiques.
«Résoudre les défis de l’agriculture moderne passe par le microbiote, assure-t-il. En comprendre la complexité, c’est redonner aux microorganismes l’importance qui leur revient dans les décisions de gestion agricole.»
308 M$ pour la recherche canadienne
Rappelons que le gouvernement fédéral a récemment annoncé un investissement de plus de 308 millions de dollars dans l’avancement des sciences et de la recherche au pays.
L’objectif est de lancer des initiatives de recherche novatrices, de renforcer la compétitivité du Canada à l’échelle mondiale et d’offrir des avantages concrets à sa population.
De ce montant, plus de 153 millions de dollars serviront à financer 179 chaires de recherche du Canada, nouvelles ou renouvelées, dans 38 établissements. (N.P.)
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