Un total de 17,9 M$ sera investi dans la distribution de trousses d’autodépistage du VIH ainsi que d’autres méthodes pour le détecter afin d’améliorer l’accès pour les populations les plus touchées au pays.
Le ministre canadien de la Santé Jean-Yves Duclos en a fait l’annonce lors de la 24e Conférence internationale sur le sida.
D’abord, huit millions de dollars de ce financement serviront à l’acquisition de trousses et à l’appui des organisations communautaires, y compris celles autochtones, afin de rendre les tests plus accessibles au sein des populations desservies par leurs organisations.
Malgré les efforts constants déployés pour encourager le dépistage, il existe encore des obstacles systémiques à l’accès au dépistage du VIH, entre autres la stigmatisation et la discrimination vécues dans les établissements de soins de santé.
De plus, le Canada investira 9,9 M$ supplémentaires pour élargir les initiatives de dépistage communautaire dans les collectivités nordiques, éloignées ou isolées (NEI).
Ces fonds permettront aux organisations et collectivités d’acheter des tests de diagnostic pour le dépistage, la confirmation et la surveillance continue au sein du groupe.
Les échantillons pourront être analysés sur place et n’auront pas à être envoyés ailleurs, ce qui accélère les diagnostics.
Tous ces efforts se veulent un complément pour accélérer les progrès vers l’atteinte des objectifs pour 2025 de l’ONUSIDA.
Ceux-ci consistent à faire en sorte que 95 % des personnes vivant avec le VIH soient au courant de leur situation, que 95 % des personnes chez qui l’infection a été diagnostiquée reçoivent un traitement antirétroviral et que 95 % des personnes traitées aient une charge virale supprimée.
Faits
Notons qu’actuellement, près de 63 000 Canadiens vivent avec le VIH et 10% d’entre eux n’ont pas reçu de diagnostic.
Les taux d’incidence sont plus élevés pour certaines populations telles que les personnes qui s’injectent des drogues (239 cas par 100 000 habitants), les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (166 par 100 000 habitants) et les populations autochtones (15 par 100 000 habitants).
(J.B./IJL)