Le G13, ou Groupe des 13, coalisant 19 regroupements féministes, est désappointé face au dévoilement d’un Conseil des ministres non-paritaire le 20 octobre.
À l’aube des élections provinciales de 2022, le G13 revendiquait la création d’un ministère des Droits des femmes et de l’Égalité.
L’objectif était de se doter de moyens pour atteindre une réelle égalité entre les femmes et les hommes et entre les femmes elles-mêmes en obtenant plus de pouvoirs et de représentativité au sein de l’appareil gouvernemental ainsi qu’une vision d’ensemble des politiques touchant les femmes.
Une revendication importante et récurrente qui, malheureusement, n’a pas été prise en compte.
Pas juste une question mathématique
Bien que le conseil ministériel de François Legault atteigne la zone paritaire (rapport hommes/femmes 60%/40%), force est de constater qu’il n’est ni paritaire, ni diversifié.
Il compte 16 hommes et 14 femmes, principalement tous et toutes caucasien.ne.s.
Au niveau des responsabilités, la parité de pouvoir est encore inexistante. Les postes de ministre de la Justice et de leader parlementaire, les ministères de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, de la Santé, de l’Éducation, des Finances, de l’Environnement sont tous confiés à des hommes.
Le G13 salue néanmoins le retour de Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Sonia Lebel, présidente du Conseil du trésor en plus de la nomination de Katéri Champagne Jourdain, nouvellement ministre de l’Emploi.
«La parité politique, c’est incontournable, car l’inclusion des différentes expériences et points de vue est la clé afin d’avoir une représentation juste des diverses réalités et besoins de la population du Québec», exprime le G13 dans son communiqué diffusé le vendredi 21 octobre.
Nouveaux ministères
En créant de nouveaux ministères, récemment celui de la Langue française et de la Cybersécurité et du Numérique, à présent des Sports et Loisirs, le gouvernement lance aussi un message clair à la population et aux femmes, qui représentent 51% de celle-ci: les enjeux qui touchent la condition féminine et l’égalité n’ont pas une importance équivalente aux autres priorités gouvernementales.
« Ceci est un premier constat inquiétant pour la lutte aux inégalités », conclut la coalition dans sa sortie publique. (C.P./IJL)