C’est à Laval que le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a lancé le nouveau programme national des corridors écologiques.
Dirigé par Parcs Canada, ce programme financé au coût de 60,6 M$ sur 5 ans permettra d’établir de meilleures connexions écologiques entre les aires protégées et de conservation, ce qui profitera à l’environnement et à l’ensemble de la population canadienne.
Le ministre responsable de Parcs Canada en a fait l’annonce le 21 avril lors d’un point de presse tenu au Bois de l’Équerre, l’une des dernières grandes forêts urbaines de Laval située dans le quartier Sainte-Rose.
«Le Programme national des corridors écologiques est une nouvelle initiative fédérale emballante, car elle donne à diverses espèces les meilleures chances de survivre et de prospérer en mettant en application le meilleur savoir traditionnel et la meilleure science, a déclaré le ministre. Nous prenons des mesures aujourd’hui avec les peuples autochtones, les experts et les intervenants pour soutenir des écosystèmes plus sains. Il s’agit de la clé de notre plan pour lutter contre la double crise de la perte de biodiversité et des changements climatiques.»
Nombreux bienfaits
Les corridors écologiques sont essentiels à une protection efficace de la nature en ce sens qu’ils soutiennent le déplacement des espèces entre les aires de conservation, leur permettant d’interagir et de trouver un habitat.
Ils offrent également de nombreux autres avantages, favorisant, entre autres, l’adaptation aux changements climatiques, la réduction de la perte de biodiversité, l’augmentation des possibilités de se rapprocher de la nature et la promotion de la coexistence des humains et de la vie sauvage.
Des exemples
Plusieurs exemples de corridors écologiques existent à travers le Canada.
De ce nombre, le Cootes to Escarpment EcoPark System permet une connectivité essentielle près de centres urbains en Ontario et protège des espèces comme la tortue mouchetée, le papillon monarque et le campagnol sylvestre, appartenant à la famille des rongeurs. À l’autre bout du pays, en Colombie-Britannique, Kootenay Connect améliore et relie des habitats dans quatre points névralgiques de biodiversité particulièrement importants pour le grizzly.
Collaboration
Parcs Canada a indiqué qu’il collaborera avec d’autres ordres de gouvernement et un large éventail de partenaires, experts et intervenants afin d’élaborer des critères et de cartographier les aires où ces corridors auraient les plus grands effets positifs pour la conservation de la biodiversité dans des zones clés du pays. Il s’agira notamment de travailler avec des partenaires autochtones pour s’assurer que le programme s’inspire du savoir autochtone et contribue à la réconciliation, grâce à l’intendance des terres et à des possibilités de connexion, précise l’agence fédérale.
Le Programme national des corridors écologiques de Parcs Canada est soutenu par l’investissement historique de 2,3 milliards de dollars dans le patrimoine naturel du Canada annoncé dans le budget de 2021. Ce programme contribuera à accélérer les mesures visant à réduire la perte de biodiversité, à protéger les écosystèmes et à aider le Canada à s’adapter aux changements climatiques. (S.ST-A./IJL)