À compter de la prochaine élection provinciale, la circonscription de Vimont portera officiellement le nom de Vimont–Auteuil.
Ainsi en ont décidé, le 30 mai, les élus de l’Assemblée nationale lors de l’adoption du projet de loi n° 890, qui allait être sanctionné par la lieutenante-gouverneure du Québec le 4 juin suivant.
En Chambre, la députée de Vimont, Valérie Schmaltz, à l’origine de cette initiative, a tenu à souligner «le soutien précieux de plusieurs organismes qui ont appuyé cette démarche avec conviction» et l’appui du conseil municipal de Laval qui, en avril dernier, avait adopté une résolution favorable au changement de nom alors proposé.

«C’est ensemble, dans le respect de nos institutions et à l’écoute des citoyens que nous avons pu franchir cette étape», a-t-elle déclaré devant ses pairs.
Inquiétude et préoccupation
Tout autre son de cloche du côté de la Commission de la représentation électorale – présidée par le directeur général des élections (DGE), Jean-François Blanchet – dont la réaction ne s’est pas fait attendre.
Au lendemain de la sanction royale, la Commission se disait «grandement préoccupée par la décision des élus de modifier le nom de cinq circonscriptions par des projets de loi».
De fait, durant la même séance du 30 mai, les comtés de Matane-Matapédia, Laporte, Rivière-du-Loup–Témiscouata et Arthabaska devenaient Matane-Matapédia-Mitis, Pierre-Laporte, Rivière-du-Loup–Témiscouata–Les Basques et Arthabaska-L’Érable.
Les trois commissaires déplorent que les parlementaires s’approprient l’un des mandats dévolus à la Commission depuis 1979, voire qu’ils procèdent à des changements de nom dans un contexte différent de celui prévu par la Loi électorale. Celle-ci prévoit que la responsabilité de modifier le nom des circonscriptions incombe à la Commission, qui doit le faire au moment de revoir la carte électorale, précise-t-on.
«Si chaque élu peut dorénavant revoir le nom de sa circonscription à sa guise, par l’entremise d’un projet de loi, cela remet sérieusement en question le processus neutre et indépendant que les parlementaires ont confié à la Commission depuis plus de 45 ans», déclarait le président de la Commission et DGE, Jean-François Blanchet, dans un communiqué publié le 5 juin.
Par ailleurs, les commissaires soulignent que les élus ont négligé les normes toponymiques reconnues, lesquelles privilégient les dénominations composées d’un nom unique ou, si nécessaire, d’un maximum de deux toponymes.
Guidée par des valeurs d’impartialité et d’indépendance, la Commission de la représentation électorale, lorsqu’elle souhaite changer le nom d’une circonscription, propose une nouvelle dénomination, puis reçoit et analyse les commentaires des citoyens, organismes et des élus en prenant soin de toujours consulter la Commission de toponymie, dont la mission est de s’assurer que le territoire québécois est nommé avec justesse.

Appellation plus inclusive
Au bureau de la députée de Vimont, on fait plutôt valoir que «ce geste marque un pas important vers une démocratie plus inclusive, plus humaine et plus représentative de l’identité des communautés locales» alors que le quartier Auteuil fait partie intégrante de la circonscription.
Dans cette communication publiée le 5 juin, la députée Valérie Schmaltz soutient que «ce changement de nom répond à une volonté sincère de reconnaître l’identité distincte et vivante du quartier [Auteuil], une communauté qui possède une riche histoire, un tissu communautaire dynamique et un profond sentiment d’appartenance».
De l’aveu même de Mme Schmaltz, par souci de mieux refléter la réalité géographique du comté qu’elle représente depuis 2022, elle avait pris l’habitude de se présenter comme la députée de Vimont-Auteuil lors de ses sorties dans la partie plus au nord de sa circonscription, là où de «nombreux citoyens» se sentaient un peu étrangers dans leur propre comté.
Aujourd’hui, Valérie Schmaltz ne cache pas sa fierté «d’avoir porté cette initiative» et de voir l’appellation Vimont–Auteuil, qui désignent depuis longtemps plusieurs associations sportives et organismes du territoire, faire officiellement partie de la réalité politique de la circonscription.
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