Le mois dernier, le conseil municipal a avalisé l’acquisition du noviciat des Soeurs missionnaires de l’Immaculée-Conception au coût de 7 580 000 $, avant taxes.
Cette transaction marque une étape cruciale dans ce qui est appelé à devenir un des projets d’économie sociale les plus visionnaires et ambitieux au Québec.
Sous l’impulsion d’un regroupement d’entreprises d’économie sociale et d’organismes du milieu communautaire – appelé Collectif autour d’une tasse – ce projet en gestation depuis 2019 consiste à convertir ce bâtiment patrimonial en un véritable carrefour culturel et communautaire qui, à termes, offrirait une vaste gamme de services à la population dans le vieux quartier Pont-Viau où les besoins sont grands.
Le projet prévoit également la construction de 200 logements sociaux et communautaires sur ce terrain couvrant une superficie de 260 000 pieds carrés. Interloge est l’OBNL responsable du volet habitation.

Délai de 14 mois
Selon l’entente convenue avec la congrégation religieuse, la Ville dispose d’un délai de 14 mois suivant la date de la résolution du conseil municipal pour se désister de l’acquisition, et ce, sans pénalité.
Quatorze mois, c’est le temps que le Collectif a pour «boucler le montage financier» et «démontrer la faisabilité à long terme» du projet.
Une formalité, selon Nathalie Lapointe, chargée de projet en développement immobilier à l’emploi du Collectif autour d’une tasse depuis près d’un an.
Son plan de match ? Soumettre à la Ville un «modèle d’affaires viable» d’ici le 31 mai afin que le Collectif puisse s’approprier les lieux «dès le mois de juin 2025», considérant que les sœurs missionnaires s’apprêtent à quitter pour le printemps.
À cet égard, la planification financière va bon train : études et estimations de la mise aux normes et de la requalification des bâtiments, coûts liés au maintien des actifs, valeurs locatives projetées et lettres d’intention de grands locataires comme des organismes à but non lucratif, ce qui demeure pour l’instant confidentiel.
«Le momentum est là», soutient Mme Lapointe en évoquant les nombreuses fondations privées et publiques, les partenaires institutionnels et les OBNL qui ont déjà manifesté leur intérêt pour ce modèle de développement.
En fait, depuis l’événement de remue-méninges qui avait rassemblé 150 personnes dans la cour de la grande maison des Sœurs missionnaires, au printemps dernier, l’engouement suscité par le projet auprès du milieu n’a cessé de croître, poursuit Mme Lapointe. «C’est indéniable, tout le monde veut être là.»

Quatre blocs; quatre vocations
Le plan d’aménagement prévoit quatre blocs distincts, totalisant quelque 140 000 pieds carrés d’espaces locatifs.
Un premier bloc serait voué exclusivement à des ateliers d’artistes, alors qu’une vocation culturelle et communautaire animerait le bloc principal où se trouve notamment la cuisine et une chapelle lumineuse qualifiée de «joyau».
Parmi les usages pressentis : diffusion culturelle, résidence d’artistes, ateliers de création, lieu événementiel, boutiques écologiques, locaux, salles de rencontre, services de proximité, cuisine communautaire, espace lunch, épicerie solidaire et café. «C’est un désert alimentaire dans ce coin-là», glisse au passage Mme Lapointe.

Un 3e bloc, à vocation citoyenne et d’économie sociale celui-là, servirait d’entrée principale.
Outre l’accueil, il abriterait, entre autres, un tiers lieu citoyen, un espace de coworking, un incubateur d’économie sociale et une résidence d’artistes.
Enfin, un dernier bloc, et non le moindre, regrouperait les services à la famille en matière de santé, bien-être et éducation. Locaux d’enseignement, locaux en soins de santé, centre de la petite enfance, maison de naissance, services de périnatalité et clinique médicale comptent parmi les usages identifiés.
Pour le Collectif autour d’une tasse, les conditions gagnantes sont réunies, à savoir «un site exceptionnel porteur d’une riche histoire, l’engagement des Sœurs missionnaires de l’Immaculée-Conception à redonner à la communauté une partie de leurs actifs et le soutien indéfectible de la Ville de Laval dans l’élaboration du plan d’affaires».
Les espaces seront d’ailleurs bientôt ouverts à la location, termine Nathalie Lapointe. Selon les échéanciers, les travaux devraient débuter au premier trimestre de 2026.
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