Mis à jour le 14 octobre 2025 à 13h27
Selon un récent sondage Royal LePage, mené par Burson, 54% des Canadiens qui possèdent actuellement une propriété résidentielle aux États-Unis déclarent qu’ils prévoient de vendre au cours de la prochaine année.
Parmi ceux-ci une majorité de 62% attribue la principale raison à l’administration politique actuelle.
Parallèlement, 33% d’entre eux déclarent être motivés par d’autres facteurs, tels que des raisons personnelles et financières, tandis que 5% déclarent que c’est en raison de conditions météorologiques de plus en plus extrêmes, comme les ouragans, les inondations et les feux de forêt.
«Le climat politique polarisant aux États-Unis incite de nombreux Canadiens à reconsidérer comment et où ils dépensent leur temps et leur argent, a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage, par communiqué. Les Canadiens ont été les investisseurs étrangers les plus importants sur le marché immobilier résidentiel américain pendant des années, et une vague importante de ventes de propriétés laisserait une marque notable sur les économies régionales que les snowbirds soutiennent.»
Bien les acheteurs fortunés de la Chine et d’autres pays dépensent également beaucoup dans l’immobilier résidentiel américain, M. Soper note que ceux-ci se procurent plutôt des propriétés coûteuses dans les grandes villes comme investissements.
«Les Canadiens, eux, vivent réellement dans les quartiers où ils achètent, assure-t-il. Ils font leurs courses localement, dînent au restaurant, font du bénévolat et rejoignent des ligues de pickleball. Des États comme la Floride, l’Arizona et la Californie risquent de perdre des millions en activité économique chaque année.»
Parmi ceux qui ont vendu leur propriété au sud de la frontière au cours de la dernière année, 44% déclarent que c’était en raison de l’administration politique actuelle, tandis que 27% déclarent que c’était pour des raisons personnelles. 22% le justifient par les conditions météorologiques de plus en plus extrêmes.
Investissement en déclin
Selon la National Association of REALTORS®(NAR), les Canadiens ont été parmi les deux plus grands contributeurs d’investissements étrangers dans l’immobilier américain au cours des deux dernières décennies, et ce, bien que les transactions aient été nettement moins nombreuses ces cinq dernières années qu’au cours de la majeure partie des années 2010.
Dans l’ensemble, les professionnels de l’immobilier aux États-Unis ont signalé deux fois plus de ventes de propriétés résidentielles par des clients internationaux au cours de la dernière année, le groupe le plus important étant les Canadiens.
«Alors que l’incertitude continue de planer sur le paysage politique américain, nous prévoyons que davantage de Canadiens redirigeront leur capital vers l’immobilier national, renforçant la confiance à long terme dans le marché immobilier canadien et créant de nouvelles opportunités de croissance plus près de chez eux», estime Phil Soper.
Dans l’ensemble, moins de Canadiens traverseraient le sud de la frontière. Au premier trimestre de 2025, Statistique Canada évaluait que les résidents canadiens avaient effectué 6,1 millions de voyages aux États-Unis, soit une baisse de 10,8% par rapport à la même période l’année dernière. Dans le même temps, les dépenses au cours de ces visites ont diminué de 7,9% d’une année sur l’autre, totalisant 5,7 milliards de dollars.
Par ailleurs le sondage de Royal LePage révèle que 32% des répondants ayant récemment vendu leur maison aux États-Unis ou prévoyant vendre dans la prochaine année ont répondu «oui» à savoir s’il prévoyaient de réinvestir le fonds de la vente sur le marché immobilier canadien.
Le chemin inverse
Il n’y a pas que les Canadiens qui reconsidèrent leurs liens avec les États-Unis – de nombreux Américains se tourneraient vers le nord alors que les tensions politiques s’intensifient chez eux.
Les visites provenant des États-Unis vers le site web de Royal LePage auraient considérablement augmenté lors d’événements politiques clés au cours de la dernière année.
Au cours de la semaine du 8 juin 2025, le trafic web basé aux États-Unis a bondi de 116% d’une année sur l’autre et de 84% d’une semaine sur l’autre, coïncidant avec des manifestations généralisées à Los Angeles, suite aux opérations de l‘Immigration and Customs Enforcement (ICE) des États-Unis.
La firme assure que ce n’est pas la première fois que ce comportement apparaît. Après l’élection présidentielle américaine de 2024, le trafic web des utilisateurs américains a aussi considérablement augmenté.
Le 6 novembre, le lendemain de l’élection de Trump à la présidence pour un second mandat, les visites provenant des États-Unis ont bondi de 52%. Dans l’ensemble, le trafic pendant la semaine des élections américaines a augmenté de 70% d’une année sur l’autre, soulignant un intérêt transfrontalier accru pour l’immobilier canadien.
« Nous observons une tendance claire et croissante: les moments d’agitation politique aux États-Unis sont directement corrélés à des augmentations d’intérêt de la part des visiteurs américains sur notre site web. Qu’il s’agisse de manifestations, de débats présidentiels ou d’élections, ces pics suggèrent qu’un nombre croissant d’Américains explorent l’immobilier canadien comme une alternative sûre et stable», complète M. Soper. (N.P.)
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