Après plus de deux ans à occuper simultanément le rôle de jardinier et peintre, l’artiste David Lafrance présente les fruits de son labeur dans le cadre d’une exposition à la salle Alfred-Pellan jusqu’au dimanche 2 février.
Il y a quelques années, l’artiste montréalais a eu l’idée loufoque de créer un jardin topographique représentant une partie de la Montérégie, région où il a grandi.
Grâce à une bourse du Conseil des arts du Canada, il a pu mettre son projet horticole à exécution.
Lors de sa première année d’existence, le jardin a nécessité énormément de soins afin de refléter à la lettre la cartographie sélectionnée par David Lafrance par l’utilisation de plantes et légumes.
Force a été de constater que l’énergie requise pour contrôler une petite parcelle de nature était immense et le peintre préférait son chevalet à ses gants de jardinage. Ainsi, le jardin topographique a acquis par la suite une vie propre, l’artiste laissant l’environnement reprendre le dessus.
«La force de la nature au sens large, ben, elle existe pour vrai, soutient David Lafrance. Il y a la force des humains qui y contrevient peut-être souvent, mais en tout cas, on se mesure à quelque chose de très résistant. Ça donne une forme d’espoir. Ce ne sont pas des solutions concrètes par rapport à l’environnement et à ce qu’on a besoin de faire pour ajuster ce qui semble irréversible, mais d’être dans la nature, de s’en occuper et montrer aux gens comment on en prend soin et qu’on est sensibles à ça, c’est déjà quelque chose. […] Ce sont des gestes qui sont signifiants.»
L’exposition Huit saisons illustre les divers états du projet topographique et artistique tout en posant un regard sur la notion de saison, comme l’indique son titre.
Contenus
«Huit saisons, [ce sont les] deux années où j’ai commencé à détecter en regardant le paysage d’aussi proche qu’il y a plus que quatre saisons maintenant, souligne le créateur en précisant que les saisons peuvent être liées au rythme de la faune environnante ainsi qu’aux traditions culturelles du point d’observation tant qu’à la température. Est-ce que ce sont les changements climatiques? Est-ce que c’est notre façon de regarder avec un peu plus de minutie le paysage? C’est un peu mélangé.»
Dans l’exposition, on peut observer des dizaines de tableaux emplis de détails aux vives couleurs, un vidéo relatant l’évolution du lopin de terre mis en vedette, situé sur les versants du Mont-Saint-Hilaire, ainsi que des créations siégeant habituellement à même le jardin.
La salle Alfred-Pellan y a aussi inclus les dessins lauréats de son concours annuel destiné aux élèves de niveau primaire, qui se sont inspirés du processus créatif du peintre dont les œuvres exposaient des paysages imaginaires.
Activités
La seconde exposition à prendre place à la Maison des arts de Laval jusqu’au début de février a pour sujet les monstres.
Présentée par la muraliste Ilana Pichon, elle met de l’avant un univers déjanté où prennent vie les bêtes imaginées par les tout-petits.
Une visite commentée des deux expositions aura lieu le dimanche 12 janvier, de 14h à 16h, en compagnie des artistes et de la commissaire.
Les visiteurs peuvent aussi participer à des activités de médiation culturelles en lien avec ces événements, dont un atelier de création dédié aux familles le dimanche 12 janvier, puis un second plus avancé pour le grand public, le samedi 25 janvier.
Simple et gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pouvez également vous abonner à l’infolettre hebdomadaire. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D
Infolettre : https://courrierlaval.com/infolettre/