Le jeudi 21 septembre se déroulait le tout premier Forum sur l’itinérance de la région lavalloise.
Près de 170 personnes issues des milieux communautaire, philanthrope, municipal, scolaire, universitaire, politique, du transport, de la santé et de l’habitation y ont participé.
«À l’instar des autres grandes villes au Canada, dans le contexte de la pandémie de la Covid-19 et la crise du logement, Laval connaît une augmentation préoccupante de l’itinérance», affirme Philippe Déry, chef aux affaires publiques de la Ville de Laval.
Les résultats du Dénombrement des personnes en situation d’itinérance visible au Québec rendant compte de l’exercice du 11 octobre 2022 lui donne raison.
«Cet évènement marque un tournant majeur pour la prévention et la réduction de l’itinérance dans notre ville au cours des prochaines années», écrit le Réseau des Organismes et Intervenants en Itinérance de Laval (ROIIL) sur sa page Facebook, soulignant l’importance que revêt cet événement.
Objectifs
«Le but n’était pas de faire un événement populaire comme la Nuit des sans-abri, qui a déjà sa place, ni de faire un colloque d’experts, exprime Mathieu Frappier, coordonnateur aux services complémentaires du Refuge d’urgence de Laval. […] On voulait amener de nouveaux joueurs autour de la table. Là-dessus, on peut se dire que c’était un succès, de par la popularité de l’événement, mais aussi parce que, déjà, on reçoit beaucoup de contacts à l’effet de personnes qui ont le goût d’en faire un peu plus pour l’itinérance.»
Les trois objectifs principaux du rassemblement étaient de sensibiliser et dévoiler aux acteurs les réalités vécues par les personnes en situation d’itinérance à Laval, de se mobiliser collectivement dans la recherche de solutions aux enjeux liés à l’itinérance et d’identifier des orientations préliminaires visant le soutien de cette population vulnérable.
Au programme
Deux enjeux essentiels ont été sélectionnés afin d’alimenter les discussions lors du Forum sur l’itinérance de Laval: le vieillissement de l’itinérance et l’itinérance jeunesse.
Selon Mathieu Frappier, ces deux groupes sont malencontreusement de plus en plus affectées par l’itinérance.
«On sait qu’il y a malheureusement une très grande portée de jeunes en itinérance, expose le coordonnateur de la Nuit des sans-abri de Laval. Un jeune sur cinq qui sort de la DPJ se retrouve en situation d’itinérance. Et les personnes âgées sans problèmes de santé mentale ou consommation forment l’une des strates particulièrement touchées. Par exemple, des vieilles dames qui perdent leur logement et n’ont pas l’habitude de trouver un logement.»
La journée de panels et présentations a aussi été agrémentée de deux vidéos présentant les multiples visages que peut avoir l’itinérance à Laval. Dans ces films, on peut entendre les témoignages de personnes vivant en situation d’itinérance dans la région.
Rien n’est confirmé, mais l’idée d’organiser une seconde édition dans deux ans plane dans l’air.