Josée Bélanger, amie d’une famille endeuillée par la tragédie de Sainte-Rose, a lancé une pétition afin de bonifier la durée d’aide au remplacement de revenu des victimes d’actes criminels.
Lors de la réforme de l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) en octobre 2021, de nombreuses clauses de la loi ont été changées.
Pour Josée Bélanger, plusieurs d’entre elles l’ont été au détriment des victimes qui bénéficient de ce programme essentiel à leur réhabilitation.
«L’IVAC coupe les indemnisés après trois ans, déplore la citoyenne d’Auteuil. Ça, c’est la plus grande tragédie. […] Tous ces gens vont se retrouver dans la rue.»
Demandes
La demande principale de la pétition réside en l’élargissement de l’aide au remplacement de revenu des victimes d’actes criminels, comme les familles touchées par la tragédie de Sainte-Rose.
Avant la réforme, des indemnités étaient payées aux victimes d’actes criminels jusqu’à ce qu’un médecin ne détermine la guérison ou stabilisation de la blessure ou encore jusqu’au retour au travail de la personne.
Avec la nouvelle loi, peu importe les conditions de la victime en incapacité totale temporaire, les indemnités ne sont offertes que pendant deux ou trois ans au maximum.
«Cette famille et toutes les autres victimes collatérales […], si dans deux ans et quelques mois, le deuil et le post-trauma ne sont pas terminés et qu’ils ne sont pas capables de réintégrer le marché du travail, ça leur laisse quoi comme choix?» soulève la Lavalloise.
D’autres revendications concernent le retour vers l’incapacité permanente plutôt que le nouveau montant forfaitaire, la limite de 30 séances de thérapie remboursées en partie par enfant par rapport au nombre illimité disponible aux adultes ainsi que la différence notable entre le remboursement proposé par l’IVAC et les frais réels d’un psychologue.
«Pourquoi la mort d’un enfant vaut seulement 64 000$ au Québec? C’est une aberration totale.»
–Josée Bélanger, Lavalloise ayant initié une pétition proposant des amendements à l’IVAC.
«Le chauffeur d’autobus, lui, a droit à toutes les indemnités, rappelle l’initiatrice de la pétition. […] La voyez-vous l’aberration du système? Les victimes doivent toujours se battre contre l’IVAC pour recevoir des soins.»
La pétition a été endossée par le Parti Québécois et déposée à l’Assemblée nationale. Sa créatrice désire atteindre un minimum de 1000 signataires d’ici le 1er mars 2024.
Information: https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-10579/index.html