Depuis la mi-février, les personnes dotées d’un col de l’utérus demeurant à Laval peuvent avoir accès au test de détection des virus du papillome humain (VPH).
Le test VPH remplacera graduellement le test Papanicolaou, aussi appelé test Pap.
Les deux procédures ont pour objectif de dépister le cancer du col de l’utérus, mais uniquement la nouvelle détecte la présence de VPH, qui survient avant l’apparition de cellules anormales ou de lésions cancéreuses.
Sur recommandation de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), le test VPH remplacera progressivement le test Pap comme premier test de dépistage de ce type de cancer.
Il est considéré plus efficace par les profesionnel.le.s de la santé en raison de sa sensibilité accrue.
«C’est une super une bonne nouvelle pour les femmes sur le territoire lavallois, parce que ça va permettre des dépistages plus précoces et, puisque que c’est plus sensible, de meilleurs dépistages», se réjouit Line Carpentier, coordonnatrice clinico-administrative de la cancérologie et de l’endoscopie au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval.
Déploiement graduel
L’équipe du CISSS de Laval travaille au déploiement du test VPH partout sur son territoire depuis juin 2024, mais le lancement officiel s’est effectué le 17 février.
Comme les milieux cliniques doivent se munir d’équipements médicaux et de nouveaux protocoles, le déploiement s’exécute de façon graduelle. Aucune date n’est actuellement imposée aux établissements pour appliquer le changement.
Le test VPH est disponible dans six régions au Québec jusqu’à maintenant, dont Laval.
Changements
Avec le test Pap, le dépistage est offert de 21 ans jusqu’à 65 ans. Pour le test VPH, on parle plutôt de 25 ans à 65 ans.
Pourquoi? Avant 25 ans, le dépistage cause plus d’inconvénients que d’avantages, selon le gouvernement du Québec, puisque la majorité des infections guérissent d’elles-mêmes, qu’il n’y a pas de traitement et que la détection des infections transitoires a des effets négatifs comme le stress.
La fréquence recommandée des tests est aussi différente. Pour le test Pap, il est conseillé de faire un dépistage tous les deux ou trois ans, alors que le test VPH peut s’accomplir aux 5 ans.
Un délai de trois ans est préconisé entre le plus récent dépistage par test Pap et le prochain dépistage avec test VPH. Pour les personnes immunosupprimées, le délai recommandé est d’un an.
En ce qui concerne la procédure médicale, elle est très semblable pour les patient.e.s.
Pour réaliser le test VPH, un.e professionnel.le de la santé insère un spéculum dans le vagin afin d’atteindre le col de l’utérus pour y récupérer des cellules. Le prélèvement est ensuite envoyé au laboratoire à des fins d’analyse. Si le test VPH est positif, ce qui est le cas pour environ 10% d’entre eux, une analyse plus poussée est requise.
Prévention
Le VPH se contracte lors d’un contact sexuel, qu’il y ait pénétration ou non, et cause la quasi-totalité des cancers du col de l’utérus.
«Au Canada, on estime qu’une femme sur 168 va développer un cancer du col de l’utérus au cours de sa vie, puis le VPH cause la plupart de ces cancers, souvent sans symptômes, énonce Line Carpentier. C’est pour ça que le dépistage est crucial.»
Aux tests de dépistage s’ajoute la vaccination contre les infections par les VPH comme actions de prévention. Rappelons que ces infections peuvent affecter tout le monde, peu importe le genre.
Le Programme québécois d’immunisation permet aux élèves de la 4e année du primaire, jeunes âgés de 9 à 20 ans, personnes âgées de 21 à 45 ans dont le système immunitaire est affaibli ou qui sont infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et aux hommes de 26 ans et moins qui ont ou qui prévoient avoir des relations sexuelles avec des hommes, de se faire vacciner gratuitement.
Les élèves peuvent recevoir la vaccination contre les VPH à l’école. Les autres personnes intéressées doivent prendre rendez-vous via Clic Santé.
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