Avec son nouveau spectacle, Assumé, Stéphane Fallu revient sur scène avec une franchise désarmante, livrant un stand-up personnel et mordant, qu’il présentera le samedi 12 juillet au Théâtre des Muses de Laval.
Après plus de 25 ans de carrière, Stéphane Fallu tourne une page importante de son parcours en proposant Assumé, un spectacle qui marque un véritable tournant dans sa démarche artistique.
«Assumer, c’est porter un regard lucide sur qui je suis vraiment. Je n’ai plus envie de cacher mes failles ni de jouer un personnage toujours gentil. J’assume mes bons côtés, mais surtout mes mauvais.»
Avec une sincérité rare, l’humoriste se dégage de l’image bienveillante et un peu lisse qu’on lui associait pour explorer une facette plus crue, plus tranchante de sa personnalité.
Ce nouveau spectacle s’inscrit dans un style de stand-up à l’américaine, où l’humour devient un véhicule de vérité, parfois dérangeante, mais toujours salutaire.
Humour plus mordant
Stéphane Fallu ressentait le besoin de s’éloigner de la figure du «bon garçon» qui a longtemps teinté ses numéros.
«C’est plus incisif, plus proche de ce que je pense réellement. J’avais envie de ramener ce côté-là, plus sur la ligne, parfois inconfortable.»
Le spectacle s’imprègne d’une énergie plus directe, d’une volonté d’appuyer là où ça pique, tout en conservant la capacité de rassembler.
«J’aime ce moment où je peux jouer avec les limites, avec moi, avec le public. Ce n’est pas toujours de l’humour qui rassure, et c’est parfait comme ça.»
Loin de chercher la facilité, le natif de Saint-Eustache invite le spectateur à rire et à réfléchir en même temps, à accepter de traverser avec lui des zones parfois grises, souvent lumineuses.
Trouver l’équilibre
Dans Assumé, l’humour et l’introspection cohabitent avec une belle authenticité. Stéphane parvient à équilibrer ces deux registres en restant fidèle à lui-même.
«Je ne cherche pas à faire des numéros consensuels. Ce que je veux, c’est partir d’une situation qui me touche, de mon propre regard. Si ça résonne chez les autres, tant mieux. Si ça les dérange, tant mieux aussi.»
Il évoque des thèmes aussi universels que l’infidélité ou les fantasmes avec une désinvolture apparente, mais en glissant subtilement des pointes de réflexion.
«Des fois, je pose des questions au public, et leurs réactions m’étonnent. Les gens rient, se reconnaissent, ou se regardent avec un mélange de gêne et de tendresse. C’est ce qui me plaît dans ce spectacle : on avance ensemble.»
Espace de liberté
Pour Stéphane Fallu, l’humour est un territoire sans pareil, où il peut se permettre d’être totalement lui-même.
«La scène, c’est l’endroit le plus fun pour transgresser, pour aller trop loin. Dans l’humour, on comprend les différents degrés, on saisit l’intention derrière les mots.»
Loin des discours formatés, il s’autorise à parler de ses contradictions, de ses failles et des sujets parfois délicats, sans crainte de choquer.
«L’humour me donne cette liberté que je ne trouverais pas ailleurs. Je peux aller au bout de mes idées, exprimer mes opinions, même si elles sont imparfaites.»
Relation durable avec Laval
La ville de Laval occupe une place spéciale dans le parcours de Stéphane Fallu. C’est ici, au Collège Montmorency, qu’il a fait ses premiers pas sur scène.
«J’étudiais en soins infirmiers, mais c’est l’improvisation qui m’a donné le goût de monter sur scène. Mes premières performances, mes premières tournées avec l’équipe d’impro, tout ça a commencé à Laval.»
Pour lui, revenir y jouer aujourd’hui représente bien plus qu’une simple date de tournée: c’est un retour aux sources.
«Laval, c’est une partie de ma vie. J’y allais au cinéma quand j’étais jeune à Saint-Eustache. Aujourd’hui, j’y reviens avec une proposition qui me ressemble plus que jamais.»
Parcours assumé
Avec plus de deux décennies de métier derrière lui, Stéphane Fallu jette un regard à la fois curieux et serein sur son chemin.
«Ce sont 20 ans d’essais, de curiosité, de projets parfois improbables. Je me suis surpris moi-même.»
Si les succès sont faciles à porter, il reconnaît que les périodes plus difficiles l’ont poussé à grandir et à s’assumer davantage.
«Quand ça va bien, tout le monde est capable d’assumer. Mais quand ça va mal, c’est là que ça devient un vrai défi.»
Ce qui le fait vibrer
À 55 ans, Stéphane Fallu reste profondément animé par sa passion pour la scène et l’humour. Ce qui l’énerve?
L’injustice. Je pense que la différence est une force, et l’injustice, ça me dérange toujours. Mais je ne suis pas devenu un vieux monsieur intolérant», s’amuse-t-il.
Ce qui l’émerveille encore? «Les rires, les gens qui me redécouvrent, qui s’amusent avec moi, qui sortent de la salle en disant qu’ils se sont reconnus.»
Pour lui, son spectacle ressemble à une comédie romantique: drôle, touchant, imparfait, mais profondément humain.
Tournée en continu
Après son passage à Laval, Stéphane Fallu poursuivra sa tournée pendant encore deux ans, enchaînant festivals et spectacles à travers le Québec.
«Ce sera que du bonheur. Je vais me replonger dans l’écriture.»
Et à ceux qui hésiteraient encore à venir le voir, il lance avec humour: «Si les Lavallois ne viennent pas me voir, je ne reviendrai pas »
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