Dans une lettre d’opinion publiée ce matin sur le réseau social Bluesky, les élus de Parti Laval réagissent au projet de règlement L-13186 qui sera voté ce soir lors de l’assemblée du conseil municipal, visant à soustraire la Ville de l’obligation légale de publier dans un journal local ses avis publics.
D’emblée, le leader de ce parti d’opposition, Claude Larochelle, et sa collègue Louise Lortie, conseillère dans Marc-Aurèle-Fortin, rappellent que les médias d’informations locale et régionale sont fragilisés depuis la crise engendrée il y a une quinzaine d’années par l’arrivée des géants technologiques et leur mainmise sur le marché publicitaire.
Nos élus signent une lettre d’opinion sur la question des médias locaux et de l’information régionale en crise.
Une réponse au projet de règlement L-13186 de l’administration Boyer qui sera voté lors du conseil municipal de ce soir. En savoir + 👉 bit.ly/opinion_medi…
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— Parti Laval (@partilaval.com) 4 février 2025 à 10:22
«Il est tentant de couper dans l’achat d’espaces publicitaires traditionnels ou d’avis publics, mais cette économie immédiate a un coût, écrivent-ils en évoquant les contraintes budgétaires avec lesquelles les administrations municipales doivent jongler. En diminuant le financement des médias locaux, on met en péril la quantité et la qualité de l’information disponible pour la population».
Parti Laval craint que cette économie estimée à 100 000 $ par année ne contribue à l’effritement d’un pan de la démocratie lavalloise.
Qualifiant la presse locale de «rempart important contre les dérives et la manipulation de l’opinion publique» grâce à la couverture impartiale qu’elle assure «des enjeux locaux essentiels», M. Larochelle et Mme Lortie jugent d’autant plus «fondamental» le rôle des médias locaux en cette ère où «la désinformation circule rapidement sur les médias sociaux».
Pour ces élus, le fait de retirer les avis publics du journal local «porterait un coup très dur» au Courrier Laval en le privant d’«une source de revenus importante».
En 2017, alors que le gouvernement libéral de Philippe Couillard s’apprêtait à abolir la publication obligatoire des avis publics dans les journaux de la province, la présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture – CSN (FNCC–CSN) d’alors, Pascale St-Onge, sonnait l’alarme. «Cette nouvelle coupure dans les revenus des médias écrits accélèrera cette tendance marquée de fermetures des journaux régionaux», avait-elle déclaré lors des auditions publiques entourant le projet de loi 122.
À l’époque, Google et Facebook (rebaptisé Meta) accaparaient à eux seuls 70 % des revenus publicitaires en ligne au pays, révélait une étude du Forum des politiques publiques (FPP) sur l’avenir des médias canadiens.
Huit ans plus tard, la crise que traversent les médias d’information est encore «bien réelle», observe la FNCC–CSN, qui entamait en 2024 une tournée québécoise sur le thème L’information, un bien public.
Incidemment, cette organisation syndicale sera de passage à Laval le lundi 24 février, où elle tiendra sur le coup de 14h au Cosmodôme une table de discussion sur l’importance de l’information locale, régionale et nationale et de la mise en place de solutions pérennes «afin de sauvegarder ce bien commun actuellement en grand danger».
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