Considérant que le contrôle des populations animales est de responsabilité municipale, que les chats représentent la majorité des admissions dans les refuges et que leur surpopulation liée à la reproduction pose problème, l’adhésion de la Municipalité au programme de Capture-Stérilisation-Relâche-Maintien (CSRM) des chats errants offert par la SPCA est souhaitable.
C’est du moins l’opinion de Louise Lortie, conseillère du district Marc-Aurèle-Fortin, dont l’avis de proposition sera débattu à l’assemblée municipale du mardi 12 juillet.
À l’approche du 1er juillet, journée nationale du déménagement «trop souvent» marquée par l’abandon d’animaux de compagnie, le moment est tout indiqué pour passer à l’action, estime l’élue de Parti Laval.
«En ce moment, ce sont surtout les refuges, gérés par des bénévoles, qui prennent en charge les chats errants. La Ville délaisse, en partie, ses responsabilités», juge Mme Lortie.
Méthode éprouvée
Celle-ci aimerait voir Laval emboîter le pas à Montréal, Gatineau et Boucherville en adhérant à cette méthode éprouvée connue sous l’acronyme CSRM. Cela «constitue une façon efficace de réduire la surpopulation de chats féraux – chats domestiques retournés à l’état sauvage -, d’améliorer leur bien-être, de diminuer le nombre d’euthanasies et de prévenir la rage», a-t-elle fait valoir au moment de déposer son avis de proposition, le 8 juin dernier.
D’autant qu’actuellement, le fournisseur de la Ville a pour seules obligations de capturer et garder les animaux errants à son centre, souligne Mme Lortie.
SPCA Montréal rappelle sur son site qu’une chatte non stérilisée peut mettre bas quatre chatons trois fois par année. «L’idée consiste à capturer, stériliser, vacciner et vermifuger au besoin des chats vivant en colonie à l’extérieur. Ces chats, de nature sauvage ou semi-sauvage, sont ensuite réintégrés dans leur milieu où leur nombre diminue graduellement grâce à l’interruption du cycle de reproduction.»
La stérilisation permet également d’atténuer certaines nuisances publiques liées aux chats de la rue, telles la destruction de jardins, les fortes odeurs d’urine provenant des mâles et les attaques contre des animaux de compagnie, a indiqué Louise Lortie.
Centre des services animaliers à la trappe
Inscrit dans «les grandes priorités pour Laval» jusqu’à son retrait du programme triennal d’immobilisations (PTI) en 2019, le projet de Centre des services animaliers semble bel et bien mort et enterré.
À la séance du dernier conseil, la réserve au montant de 15,3 M$ pour financer sa construction dans le parc industriel autoroutier A-25 a finalement été réaffectée au volet Acquisitions de terrains à des fins de réserves foncières du PTI 2022-2024, qui passe de 10 à 28 M$.
«J’en comprends que la gestion animalière n’est peut-être pas une priorité pour l’administration en place, mais il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un besoin qui se fait sentir. Plusieurs citoyennes et citoyens réclament aussi que la Ville s’occupe mieux du sort des animaux. La mise sur pied d’un programme CSRM permettrait de bien répondre à une des demandes du milieu», a terminé Louise Lortie dans un communiqué publié le 28 juin.