Une semaine après sa rupture avec la formation politique de Jean-Claude Gobé, Action Laval, M. Galati rejoint les rangs du Mouvement lavallois.
Au risque de donner l’impression d’instrumentaliser un ex-conseiller de l’opposition, le chef du parti et maire de Laval, Marc Demers, dit voir en sa nouvelle recrue «un actif» pour le parti, qui permettra de «mieux servir les citoyens de Saint-Vincent-de-Paul».
«M. Galati nous a convaincus qu’il partage nos valeurs et qu’il souhaite travailler en équipe au bénéfice des citoyens de son district», a-t-il déclaré lors d’un point de presse le 8 août, en fin de matinée.
Vote secret
À l’exception d’une abstention, c’est à l’unanimité que les membres du caucus l’ont accueilli parmi les leurs, à l’occasion d’un vote secret pris la veille.
«On est une équipe étroitement tissée et on a des pensées pour Éric [Morasse], notre candidat [dans Saint-Vincent-de-Paul] que Paolo a battu» a souligné M. Demers, ajoutant que ce point «délicat» avait longuement été débattu avec ses élus et les membres de sa garde rapprochée.
Toujours actif au sein du parti, M. Morasse a d’ailleurs été consulté à cet égard, prend-il soin de préciser.
24 heures
L’adhésion de Paolo Galati au Mouvement lavallois s’est fait dans les 24 heures suivant son retour d’un séjour de trois semaines en Italie.
En débarquant de l’avion, le 6 août au soir, il a aussitôt appelé David De Cotis, le numéro 2 de l’administration Demers, pour lui offrir ses services.
«Depuis son élection, le Mouvement lavallois démontre qu’il place les intérêts des citoyens de Laval au sommet de ses priorités. Mon passage dans l’opposition m’a permis de constater que le maire Demers et son parti travaillent avec rigueur et éthique» a fait valoir le principal intéressé, tout en mentionnant qu’il «n’étais plus à l’aise avec la gouvernance et le leadership exercé par monsieur Gobé.»
«J’ai beaucoup réfléchi à la possibilité de siéger comme indépendant, mais j’ai préféré me ranger du côté de ceux avec qui je partage les valeurs, qui veulent vraiment construire Laval et qui ont le pouvoir de le faire», a enchaîné le transfuge politique.
Nouvel échiquier politique
En moins d’un mois, le jeu de la chaise musicale aura permis au conseiller indépendant Michel Trottier de rejoindre l’opposition officielle et à Paolo Galati de passer du côté du pouvoir.
Au final, la formation Action Laval occupe toujours deux sièges au conseil municipal, alors que le Mouvement lavallois, lui, en gagne un, portant à 18 le nombre de ses élus.
Jacques Saint-Jean demeure le seul conseiller indépendant à l’Hôtel de Ville de Laval. Seul et unique survivant de la défunte formation du PRO des Lavallois – Équipe Gilles Vaillancourt, M. St-Jean a été réélu, en novembre 2013, pour un sixième mandat consécutif dans Saint-François.
À venir, la réaction du chef de l’opposition officielle.
Les effets de la chaise musicale
10 juillet
Le conseiller indépendant Michel Trottier, représentant le district Fabreville, rejoint les rangs du parti de l’opposition à l’Hôtel de Ville. Il est aussitôt nommé leader au conseil pour la formation Action Laval.
Le chef Jean-Claude Gobé annonce au même moment la nomination d’Aglaïa Revelakis, élue dans Chomedey, au poste de conseillère désignée du parti Action Laval. Elle remplace à ce titre Paolo Galati, qui n’assiste pas au point de presse.
1er août
Le conseiller municipal de Saint-Vincent-de-Paul, Paolo Galati, ne fait plus équipe avec Action Laval. Dans un laconique communiqué, le cabinet de l’opposition officielle annonce qu’il met un terme à son association avec M. Galati, alors que ce dernier est en vacances à l’extérieur du pays.
8 août
Paolo Galati se rallie au parti au pouvoir, le Mouvement lavallois. Le chef du parti et maire de Laval, Marc Demers, en fait l’annonce lors d’un point de presse tenu le 8 août en fin de matinée.