Depuis le début de l’année, Mathieu Doyon et Simon Rivest ont entrepris une nouvelle série d’oeuvres consacrées à la sorcellerie commerciale. Avec L’autel, les artistes ont répondu à l’invitation de l’organisme lavallois Verticale – Centre d’artistes, poursuivant leur démarche sur l’iconographie populaire et le détournement du langage publicitaire.
«La directrice, Charlotte Panaccio-Letendre, nous a gentiment confié sa Subaru 2004 que l’on a couverte de ce vert tendre et d’une imagerie liée à la sorcellerie, au vaudou, que l’on illustre par des objets du quotidien et d’autres icônes publicitaires, dont des photos de catalogues», raconte Doyon-Rivest.
Dialogue ludique
Ainsi, des cintres forment une étoile, avec l’abréviation WTF inscrite en son centre, près d’un gant rappelant celui, célèbre, de Michael Jackson.
«Il faut rappeler que l’on définit la sorcellerie comme un ensemble d’actions mises en œuvre pour influencer le comportement des gens, confie le tandem montréalais, qui s’est connu en tant que musiciens de jazz expérimental. Le parallèle avec la publicité était facile et la voiture reste un véhicule de communication très prisé pour ça. Il n’y a qu’à penser au nombre d’automobiles lettrées et de livraison que l’on voit en une seule journée.»
Oeuvre itinérante
Ces prochains mois, l’oeuvre se promènera dans divers lieux publics de l’île Jésus. Lors des sorties, les gens seront invités à énoncer des vœux, tels ceux qui l’ont fait pour la rentrée scolaire lors de l’événement MRCY 2014.
«Nous voulons couvrir du territoire, mais nous ne connaissons pas beaucoup Laval, précisent Mathieu Doyon et Simon Rivest. Nous allons d’abord visiter la ville. Un truc certain, nous voulons sortir des clichés de Laval.»
Formé comme artiste visuel et musicien, Mathieu Doyon a commencé à travailler en duo avec Simon Rivest, un designer graphique et concepteur, en 2000. Leur travail a été présenté dans de nombreuses expositions solos et collectives, notamment en Finlande, en Pologne, au Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée national des beaux-arts du Québec, à la Manif d’art de Québec, à la biennale de photographie d’Amsterdam, à la biennale de Liverpool et au Contact Festival de Toronto.