L’humoriste Mario Tessier présentera son spectacle Champion à la salle André-Mathieu, le samedi 21 juin, un rendez-vous empreint de rires, d’émotions et de souvenirs ancrés dans la ville où tout a commencé pour l’animateur de radio.
Après des débuts triomphants à Montréal et Québec, Mario Tessier débarque à Laval avec Champion, un spectacle qu’il décrit comme une «bonne coupe d’émotion».
Rire, réflexion, tendresse, autodérision: les ingrédients sont nombreux dans cette nouvelle proposition scénique.
«C’est un spectacle où les gens vont beaucoup se reconnaître, confie-t-il. J’y ai mis de l’amour, de l’humour, et une grande part de remise en question.»
Loin d’un enchaînement de blagues sans fond, Champion cherche aussi à toucher, à éveiller des souvenirs, à faire réfléchir – tout en faisant éclater de rire.
L’humoriste insiste: «Ce n’est pas prétentieux. On ne se casse pas la tête. On vit une belle vague d’émotions ensemble en 90 minutes.»
Le succès populaire et critique des premières représentations lui confirme que cette approche humaine et sincère résonne fort auprès du public.
Le vrai «champion»
Pourquoi ce titre? Parce qu’il parle à tous.
Mario Tessier s’amuse du double sens du mot: le «champion» des exploits sportifs et le «champion» des gaffes ou exploits du quotidien.
Moi, je suis pas mal dans la deuxième catégorie», lance-t-il en riant.
Le spectacle explore ces multiples figures du champion intérieur, souvent maladroit, parfois touchant, mais toujours profondément humain.
«On a tous en nous un champion qui dort, admet-il. Celui qui fait des gaffes, ou réalise des exploits, il est omniprésent chez moi.»
À travers cette figure, la voix de radio NRJ questionne avec humour notre besoin de performance, de reconnaissance, mais aussi notre indulgence envers nous-mêmes.
Démarche plus intime
Dans sa carrière solo, Champion marque un tournant. Selon Mario Tessier, c’est le spectacle qui lui ressemble le plus.
«Mes amis me disent que j’ai l’impression d’avoir passé 90 minutes avec toi, le vrai toi», raconte-t-il.
Pour l’humoriste, cette proximité tient à une volonté délibérée de s’adresser au public comme à des amis qu’on reçoit chez soi.
«Je suis accueillant dans la vie. En bon hôte, je veux que les gens passent un bon moment, que ce soit chez moi ou dans une salle de spectacle.»
Il y a donc une forme de générosité dans sa manière d’être sur scène, un désir de créer un lien authentique.
Se réinventer à 54 ans
Avec 31 ans de carrière derrière lui, l’animateur et humoriste n’a pas voulu reprendre la même recette.
Pour ce spectacle, il a choisi un nouveau metteur en scène, Marc Gagné, afin d’explorer une approche différente.
«C’était important pour moi de ne pas simplement répéter ce que j’ai déjà fait. Je voulais une autre proposition, un autre regard», explique-t-il.
Il est aussi allé tester ses numéros sur les scènes fréquentées par les jeunes humoristes, soucieux de rester pertinent dans un métier qu’il décrit comme celui des jeunes.
«Pour continuer d’avoir sa place, il faut la mériter. Il faut travailler fort.»
Champion témoigne donc d’un artiste qui n’a pas peur de se remettre en question et qui fait preuve d’une rigueur exemplaire pour continuer à toucher le public.
Évolution assumée
Avec le temps, l’humour de Mario Tessier a gagné en profondeur, sans perdre de sa légèreté.
«Le cabotin éternel est toujours en moi», affirme-t-il, mais il ajoute vouloir désormais laisser un petit quelque chose aux spectateurs.
«J’aime que les gens sortent et se disent: tu m’as fait réfléchir à telle ou telle chose.» Sans faire de l’introspection son objectif principal, il ne fuit pas les thèmes universels comme la mort, la quête du bonheur ou les passages obligés de la cinquantaine.
«C’est un spectacle pour rire, mais j’espère qu’on s’en souviendra.»
Anecdotes et vérités
Comme tout bon humoriste, Mario Tessier puise largement dans sa propre vie pour construire ses numéros.
Il aborde, avec une sincérité désarmante, des épisodes personnels, comme la perte de sa mère ou l’expérience de la coloscopie.
«Ce sont des passages obligés et ça fait rire parce que c’est vrai.»
Il parvient à créer un pont entre générations, comparant les années’70 à aujourd’hui avec une autodérision mordante.
Ce dialogue entre les époques, il le voit comme une manière de rappeler que «peu importe notre âge, on vit tous les mêmes choses au fond. Le cœur n’a pas d’âge.»
Ce mélange d’expérience, de sensibilité et d’humour est la signature de Champion.
Laval, berceau de la passion
Son passage à Laval revêt un caractère symbolique. «Laval a été déterminant dans mon évolution comme artiste», souligne Mario Tessier.
Il se remémore ses années d’improvisation, notamment lors des tournois du Collège Montmorency ou de la coupe Champlain, où il affrontait les meilleures équipes du Québec.
«Même si j’habitais Lasalle, je jouais contre les gars de Laval. Michel Courtemanche, Martin Petit, Claude Legault… c’est des gars de Laval ! Ils m’ont beaucoup influencé.» Pour lui, Laval rime avec les débuts de sa passion pour la scène. Monter sur les planches de la salle André-Mathieu, c’est donc un retour aux sources, dans un lieu qu’il décrit comme prestigieux et porteur de souvenirs.
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