À l’aube de la campagne électorale québécoise, l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (A.P.E.S.) interpelle tous les partis politiques pour connaître leur engagement à relever les défis qui affectent l’offre de soins pharmaceutiques aux patients dans les hôpitaux et CHSLD du Québec.
Selon la dernière enquête annuelle de l’A.P.E.S., 280 postes en temps complet étaient non comblés au 1er avril 2021. Il s’agit de près d’un poste sur cinq (18%) n’étant pas pourvu au Québec à ce moment.
Soulignons que le ministère de la Santé et des Services sociaux a récemment accordé 200 nouveaux postes de pharmaciens sur trois ans dans les CHSLD et maisons des aînés.
L’A.P.E.S. a trois grandes demandes aux partis pour remédier à la situation.
D’abord, cette dernière souhaite que les partis s’engagent à déployer une campagne de promotion de la pratique de la pharmacie en établissement de santé afin de favoriser le recrutement en grand nombre de ces professionnels.
Ceci s’accorde avec la reconnaissance formelle de la pertinence du programme de maîtrise qui prépare les futurs pharmaciens et de le rendre plus accessible aux étudiants.
De plus, l’association veut que les partis politiques tiennent un forum sur le défi de la résistance aux antibiotiques dans la première moitié du prochain mandat.
Une surutilisation de ces médicaments et leur usage à trop large spectre causeraient une résistance grandissante aux bactéries, ce qui engendrerait la prochaine pandémie, selon plusieurs experts.
Actuellement, on estime à 26% la proportion d’infections qui résistent aux antibiotiques et cette statistique pourrait grimper à 40% d’ici 2050.
L’A.P.E.S demande également de rehausser et d’harmoniser les technologies de l’information, de même qu’à investir davantage, au cours des quatre prochaines années, dans les systèmes automatisés et robotisés de distribution des médicaments.
Le déploiement de ces derniers n’a jamais été achevé et le parc se trouve en fin de vie dans certains établissements. (J.B./IJL)