Sarah Birtulescu a remporté le championnat féminin de la Coupe Québec d’aviron pour la saison 2024-2025 dans la catégorie sénior.
En effet, la Lavalloise est l’athlète ayant cumulé le plus de points lors des compétitions d’aviron de la Coupe Québec.
«Je n’avais pas nécessairement en tête de gagner ce trophée, mais mon but était de performer à un niveau beaucoup plus élevé que l’an dernier, explique-t-elle. Tout le travail que j’ai mis dans ce sport et le cumul de mes performances m’ont permis d’obtenir ce titre.»
Cette consécration est survenue grâce aux points obtenus lors des Championnats québécois en salle 2025 qui ont eu lieu, le 9 février, à Boucherville.
Birtulescu a terminé deuxième chez les séniors. Il s’agit du résultat dont elle est la plus fière.
«Cet hiver, ç’a été vraiment difficile pour la motivation et l’entraînement, note la résidente de Laval-des-Rapides. […] Ce n’est pas la même chose qu’être sur l’eau. Avec mon horaire universitaire, je m’entraîne seule au gym ou chez moi. Ç’a pris beaucoup de force mentale pour passer à travers ça.»
Talent inné
Il y a trois ans, Sarah Birtulescu n’avait encore jamais fait d’aviron.
Elle pratiquait plutôt le waterpolo en tant qu’athlète de niveau élite. Après la pandémie, elle a toutefois dû faire un choix, car son âge faisait en sorte qu’elle ne serait plus soutenue par le programme d’Excellence Sport Laval.
«On m’a demandé si j’envisageais de faire un autre sport et si la boxe m’intéressait – j’ai dit non, se remémore-t-elle en riant. On m’a proposé l’aviron et je me suis dit que ça pourrait être intéressant comme j’ai toujours aimé être sur l’eau.»
Elle a d’abord fait un programme d’initiation à Terrebonne, puis elle s’est jointe au volet récréatif du Club d’aviron de Laval. Pendant cet essai, elle en profitait pour disputer une dernière saison de waterpolo.
«J’ai fait deux compétitions d’aviron à l’automne 2022, détaille celle qui a grandi dans Champfleury. Ma première compétition était à Ottawa et j’ai vraiment trippé. La deuxième a été horrible avec les conditions météorologiques, mais la saison a bien fini.»
À l’été 2023, elle a rencontré Audréanne Gill qui est devenue sa partenaire en double. Celle-ci l’a aidé à avoir la piqûre pour ce sport et les deux restent en contact même si Gill a déménagé aux États-Unis pour évoluer dans le circuit de la NCAA.
«On se parle régulièrement, que ce soit par téléphone ou Facetime, soutient Birtulescu. On se parle de tout et de rien. C’est sûr que si nous sommes les deux dans le coin cet été, on va s’organiser pour courir ensemble. À 100%.»
Elle ne cache pas que son parcours dans le waterpolo lui a également servi à gravir les échelons plus rapidement dans l’aviron.
«J’avais déjà acquis la discipline du sport de haut niveau auparavant, précise-t-elle. Sans ça, je ne pense pas que ç’aurait été possible. Mais le waterpolo est plus un sport de stratégie et d’équipe, tandis que l’aviron est un sport de performance individuelle. Ç’a m’a amené à être plus compétitive et à me mettre des buts pour me dépasser.»
Circuit universitaire
L’athlète de 23 ans complète actuellement un baccalauréat en science de l’exercice avec une spécialisation en thérapie du sport à l’Université Concordia. Elle souhaite poursuivre ses études en faisant une maîtrise en physiothérapie.
Celle-ci lui donnera l’opportunité de rejoindre le circuit universitaire canadien d’aviron afin de poursuivre son développement dans ce sport.
«C’est sûr que j’ai regardé [les possibilités d’avancement] avant de commencer l’aviron, affirme Birtulescu. Il y a des athlètes plus jeunes que moi sur les circuits mondiaux, mais c’est un sport où tu peux continuer de progresser jusqu’à la mi-trentaine, même la quarantaine chez les femmes. Je garde définitivement une porte ouverte pour ça.»
Parmi ses inspirations, elle souhaite participer aux Jeux mondiaux universitaires d’été. La prochaine édition aura lieu à Rhin-Ruhr, en Allemagne, à l’été 2025.
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