En marge de ce rassemblement, une pétition a été lancée cette même journée. Vers midi, près de 300 signatures avaient déjà été apposées sur le document qui exige que l’administration annule l’abolition, survenue au début octobre, de huit postes de préposés aux bénéficiaires de l’unité de débordement de l’urgence. Les membres du syndicat CSN du CSSS de Laval demandent également que le gouvernement adopte «une loi assurant un maintien des services publics de qualité à la population».
Les personnes sur place ont dénoncé, une fois de plus, les compressions budgétaires imposées par Québec, de l’ordre de 12 M$, à l’établissement pour l’année en cours.
Des mesures qui se font sentir quotidiennement dans le travail et dont Marjolaine Aubé, présidente du syndicat CSN du CSSS de Laval, se fait le porte-voix.
Elle a fait état de situations auxquelles des employés auraient été confrontés, pas plus tard que le week-end dernier, à l’unité de débordement de l’urgence. La leader syndicale attribue ces incidents à l’abolition récente de postes, faute de personnel nécessaire.
«La preuve est faite et les soins et services à la population sont touchés, a-t-elle déclaré. Il y a eu des codes blancs en plein milieu de la nuit pour maîtriser des clients agités. On attache les patients sur des chaises avec des contentions, car il n’y a plus assez de préposés pour les surveiller, leur parler et les calmer. Partout sur nos étages, on n’arrive plus à donner les soins d’hygiène, car le personnel est réduit au strict minimum.»
Mouvement de solidarité lavallois
Un mouvement de solidarité contre l’austérité économique semble se créer à Laval. Les syndiqués travailleurs municipaux, qui expriment leur colère depuis plusieurs semaines face au dépôt du projet de loi 3 sur les régimes de retraite du gouvernement libéral, ont confirmé leur soutien aux employés du système de la santé. D’ailleurs, les klaxons de camions de pompier qui passaient sur le boulevard, non loin du rassemblement, se faisaient entendre.
Des membres du Syndicat des employé-e-s du Centre jeunesse de Laval ont aussi pris part au rassemblement.
«On risque d’être engloutis par le service hospitalier avec ces coupes, a exprimé Pierre-Luc Carrier, membre du comité exécutif du Syndicat, qui dénonce aussi les effets du projet de loi 10 sur le système de santé. Il y a des coupes d’une année à l’autre dans les services sociaux. Nos clients, ce ne sont pas des gens qui votent et qu’on entend.»
Par ailleurs, plusieurs travailleurs syndiqués du réseau de la santé montréalais, notamment de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal et du CSSS du Sud-Ouest-Verdun, se sont joints solidairement à la manifestation avec leurs homologues lavallois.
D’autres actions seraient à prévoir dans les prochaines semaines, d’après le syndicat CSN du CSSS de Laval.
Pour consulter la pétition: secure.avaaz.org/fr/petition/Le_gouvernement_du_Quebec_Le_maintien_des_services_essentiels_au_CSSS_Laval_pour_la_population/?sbjjPeb