«Avec La vie est un jeu d’enfant (sous-titre: L’histoire extraordinaire de notre conscience), je trouvais intéressant de démontrer au moyen d’une histoire toute simple que les apprentissages les plus importants qui contribueront à notre bonheur sont à la portée de tous et n’ont surtout rien à voir avec ce que les autres pensent de nous», de déclarer l’écrivain qui habite maintenant Sainte-Lucie-des-Laurentides.
Martin Collins a écrit son histoire justement parce qu’il juge que nous vivons aujourd’hui dans une société axée sur tout ce qui est extérieur, «cette course à la célébrité, le succès matériel, la reconnaissance, le pouvoir et l’argent», précise-t-il.
L’auteur prend plaisir à plonger le lecteur dans une époque, celle des années 1980, où le port du casque de vélo ou de la ceinture de sécurité n’était pas la norme et «le beurre d’arachides n’était pas encore considéré comme une arme de destruction massive.»
En 445 pages, après avoir raconté de manière fantaisiste les origines de sa famille, Martin Collins relate les jeux et premières amitiés devenant prétextes à parler des diverses familles résidant sur la rue «Dollard-Contant» et ses environs, les apprentissages de la vie (nourriture, argent, sexualité, religion, école), non sans oublier quelques anecdotes d’un pigeon à une voisine désagréable, en passant par les bagnoles, une guerre des tuques et les nouvelles technologies.
Long processus
Étudiant en anthropologie et création littéraire à l’université, Martin Collins a fini par écrire un court récit, puisant déjà dans son enfance pour l’occasion.
«Je l’ai fait lire à quelques personnes et les réactions enthousiastes ont été unanimes et spontanées, mentionne-t-il. J’ai alors pris une année sabbatique pour terminer l’écriture de ce livre, puis j’ai pris les moyens pour l’éditer.»
En tout, le travail d’écriture, d’introspection et de production s’est échelonné sur une dizaine d’années.
Savoir jouer
Pour Martin Collins, «le jeu permet en tant qu’être humain en formation de faire des apprentissages et de gagner en autonomie dans un contexte dégagé d’angoisses, ce qui est essentiel à l’extériorisation et à la compréhension de ses émotions et de ses capacités».
«Restreindre les enfants dans l’expression de leurs élans créatifs par le jeu, c’est un peu comme mettre une plante en pot: elle va grandir, elle sera bien belle dans son coin, mais jamais elle n’atteindra son plein potentiel», ajoute-t-il.