Entre les mois de février et octobre, le nombre de Lavallois en emploi aurait crû de 21 800.
Il s’agit d’une hausse de 10,2 % par rapport à la situation qui prévalait avant la pandémie. Pour la même période, on compte 123 800 Québécois de moins en emploi, soit une baisse de 2,8 %.
Voilà, entre autres, ce qui est ressorti du webinaire En Mouvement pour la relance socioéconomique de Lanaudière, des Laurentides et de Laval, que tenaient le 20 novembre la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et le Mouvement Desjardins.
Président et chef de la direction du Mouvement, Guy Cormier a indiqué que si «l’impact a été brutal au printemps, on voit déjà une remontée de l’emploi très vigoureuse».
Au plus fort de la crise sanitaire, on déplorait 25 800 Lavallois de moins sur le marché du travail, a-t-il rappelé. En l’espace de trois mois, le taux de chômage avait bondi à 14,2 % dans la ville-région.
Cinq mois
Mais depuis le mois de mai, le vent a tourné. Si bien que 47 600 Lavallois seraient venus gonfler les rangs des travailleurs en emploi, portant à 234 800 le nombre de personnes occupées à Laval, estime-t-on.
Ces chiffres sont tirés de l’Enquête sur la population active (EPA) que mène mensuellement Statistique Canada et dont les données régionales sont traitées par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Or, on a beau estimer à 21 800 le nombre de Lavallois en emploi de plus qu’en février, cela n’a pas empêché le taux de chômage de croître, passant de 4,1 à 6,5 % en octobre, la population active ayant gagné 29 000 personnes au cours de la même période.
Rappelons que le marché de l’emploi dans la grande région métropolitaine est fortement intégré, ce qui fait en sorte que près de 60 % des Lavallois doivent traverser au moins un pont pour se rendre à leur lieu de travail.
Perte des 791 M$
Par ailleurs, pour l’exercice en cours, les économistes du Mouvement Desjardins projettent un recul de 4,5 % du produit intérieur brut (PIB) nominal.
Bien qu’il s’agisse du plus faible repli observé dans la région du Grand Montréal, ce déclin de l’activité économique n’en représente pas moins des pertes astronomiques pour Laval en 2020.
«C’est 791 millions de dollars en valeur qui se sont perdus», a mentionné le PDG de Desjardins. Un montant qui prend notamment en compte les pertes de salaires, de contrats et de revenus d’entreprises.
Mais la bonne nouvelle, s’il en est une, c’est que Laval retrouverait son niveau d’activité pré-COVID d’ici la fin 2021, a enchaîné Guy Cormier.
Si le virus demeure sous contrôle, on s’attend en 2021 à un rebond de 7,3 % du PIB à Laval comparativement de 6,3 % à l’échelle de la province.