Les garderies privées non subventionnées de Laval étaient fermées le mercredi 20 octobre pour permettre aux éducatrices d’aller manifester leur mécontentement en lien avec leurs conditions de travail.
L’événement, qui a réuni des centaines de personnes du milieu, a eu lieu devant le bureau du député de Laval-des-Rapides Saul Polo, situé au 400, boulevard Saint-Martin Ouest.
«Les éducatrices vivent une injustice au niveau salarial et manquent de moyens pour obtenir l’équité avec les éducatrices des milieux subventionnés», explique-t-on par voie de communiqué.
Elles estiment aussi que les garderies privées non subventionnées sont en mode survie, instables et risquent de fermer vu leur taux d’occupation qui se trouve parfois sous les 50 %.
Revendications
L’ensemble des manifestants qui étaient présents le 20 octobre ont ainsi émis trois revendications pour assurer la survie de ces milieux de garde.
Il s’agit de créer un système unique partout au Québec avec un tarif de 8,5 $ par jour, valoriser les éducatrices du milieu privé sur l’aspect salarial et convertir les places de garderies privées en subventionnées.
«Chaque jour des éducatrices et des enfants quittent notre réseau, note Marie-Claude Collin, présidente de la Coalition des garderies. […] On ne peut pas demander aux parents de payer pour le manque d’équité dans le réseau. Le gouvernement doit ajuster le tir, autrement, on va faire face à des fermetures partout au Québec.»
Notons que plus de 70 000 enfants se trouvent actuellement dans le réseau québécois de garderies.
Appui
Par ailleurs, M. Polo a fait savoir son appui envers les éducatrices des garderies de la région de Laval.
«Après plus de trois ans au pouvoir, le gouvernement caquiste doit faire son bilan: la liste d’attente a explosé, les éducatrices quittent le navire et le rythme de création de places avance à pas de tortue, affirme-t-il. Il faut que ça change.»
Il a notamment proposé plusieurs mesures à mettre en place, telles que la modification de la loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance afin d’intégrer un droit à une place en service de garde. Il s’agit là d’un droit similaire à celui prévu dans la loi sur l’instruction publique.
M. Polo aimerait aussi que le réseau soit complété et que 67 000 places non subventionnées en services de garde soient converties en places subventionnées dans les 5 prochaines années.
Cela s’ajoute à la bonification du salaire de l’ensemble des éducatrices et à la création d’un programme de formation accéléré en petite enfance qui serait similaire à celui créé pour les préposés aux bénéficiaires durant la pandémie de la COVID-19.