Durant le confinement général déclaré pour les personnes de 70 ans et plus, les récréologues de cinq CHSLD de Laval continuent à se rendre au travail pour s’assurer que tous les résidents communiquent régulièrement avec leur familles par vidéoconférence, en plus de réaliser des activités pour qu’ils s’épanouissent quotidiennement.
«Les résidents sont très contents de pouvoir voir leur famille par vidéoconférence, même si certains ne comprennent pas trop le fonctionnement, explique France Nardelli, responsable du service des loisirs au CHSLD Sainte-Rose. Pour nombre d’entre eux, c’est la première fois qu’ils sont en contact avec la technologie.»
Grâce aux dons du Fonds d’urgence Covid-19, la Fondation Cité de la Santé a acheté 31 tablettes numériques pour les CHSLD de Laval. Depuis le 23 mars, les équipes psychosociales les utilisent pour que les aînés puissent discuter avec leurs proches.
«C’est drôle, l’un d’eux m’a demandé pourquoi la photo sur l’écran bougeait, s’exclame Mme Nardelli. Il y en a d’autres pour qui la vidéoconférence est une nouveauté à chaque fois.»
Maintenir le lien
Les familles sont très reconnaissantes envers les équipes qui communiquent avec elles pour leur donner des nouvelles de leur proche.
«On a été agréablement surpris de voir les conditions dans lesquelles se trouvent ma mère et ma belle-mère, commente Serge Richer, fils de Josée Gotowka Richer , 92 ans, et gendre de Jacqueline Gravel, 96 ans. On apprécie le dévouement du personnel qui est toujours ouvert, disponible et nous tient informés tout le temps. Pour nous, c’est important de rester en communication. Mon père va souvent visiter ma mère qui atteinte d’Alzheimer.»
Créativité
En temps normal, France Nardelli dirige un groupe de plus de 100 bénévoles qui animent et amusent les résidents de 3 à 4 fois par jour.
Si son emploi a soudainement l’air plus facile en temps de pandémie, n’ayant plus d’équipe à coordonner, il exige toutefois beaucoup d’imagination et de créativité pour tenir les résidents occupés dans cette période de quarantaine.
«Avant que les règles deviennent plus restreintes, on continuait à promener les animaux d’un étage à l’autre pour la zoothérapie, raconte Mme Nardelli. Là, on a commencé une thérapie de musico-nostalgie qui aide énormément nos aînés. Ça les fait danser, pleurer de joie et se souvenir de belles choses.»
Musico-nostalgie
En plus de faire la rotation et désinfection du matériel, les intervenants ont voulu modifier la musicothérapie pour continuer à offrir des soins divers sur le plan cognitif.
L’équipe psychosociale du CHSLD Sainte-Rose a donc appelé les familles pour demander les chansons préférées de chacun des résidents et les faire jouer à quelques reprises dans la journée.
«On ne peut pas remplacer la famille dans les CHSLD. Cependant, on peut assurer toutes les familles que la rigueur dans la qualité des soins demeure la même, ajoute la responsable, qui réside à Duvernay-Est. Les résidents ne sont pas alités toute la journée. Ils se lèvent, se peignent, s’habillent et réalisent des activités dans la mesure du possible. On continue à donner le meilleur de nous-mêmes avec le sourire.»
Les intervenantes s’occupent aussi de créer un horaire pour les vidéoconférences, faire des visites d’amitié et appeler les familles pour répondre à leurs questions.